Depuis son lancement en France, DAZN peine à séduire les spectateurs face à la concurrence, notamment d’Amazon Prime Video, qui propose la Ligue 1 à un tarif bien plus abordable. En effet, le prix actuel de DAZN est jugé trop élevé pour le public français, avec un abonnement à 29,99 € par mois avec engagement, et 39,99 € sans engagement. Une telle tarification ne correspond pas aux attentes du marché, où les revenus des spectateurs et la perception de la valeur d’un tel abonnement sont déterminants.
Des efforts promotionnels pour inverser la tendance
Pour remédier à cette situation, DAZN multiplie les offres promotionnelles dans l’espoir d’attirer davantage de spectateurs. La plateforme a, par exemple, rendu la 7e journée de Ligue 1 accessible gratuitement pour tous, ce qui lui a permis d’attirer l’attention. Cependant, même cette initiative n’a pas suffi à convaincre durablement, notamment en raison de la nécessité pour les utilisateurs de se désabonner rapidement s’ils ne souhaitent pas poursuivre l’abonnement.
Ces actions marketing traduisent la difficulté pour DAZN d’imposer son modèle en France, où le prix reste un obstacle majeur. La prochaine étape dans cette stratégie promotionnelle, prévue pour la semaine du 14 octobre, entend introduire une offre quelque peu inhabituelle : un abonnement à deux écrans simultanés pour 29,99 €, permettant de partager les frais d’abonnement entre deux utilisateurs. Cette offre ramènerait effectivement le coût par personne à environ 15 € par mois, soit un tarif bien plus compétitif.
Les conséquences potentielles de cette nouvelle offre
L’offre “deux écrans simultanés” soulève plusieurs questions quant à la viabilité économique du modèle de DAZN. En divisant par deux le coût réel pour les utilisateurs tout en maintenant les mêmes coûts d’exploitation pour la plateforme, DAZN pourrait voir son chiffre d’affaires par abonné diminuer, ce qui pose un dilemme sur la manière dont la plateforme pourra amortir ses dépenses. DAZN fait face à des coûts élevés, notamment pour l’acquisition des droits de diffusion et la mise en place de l’infrastructure technologique nécessaire pour assurer une diffusion de qualité. En proposant un abonnement à deux utilisateurs pour le prix d’un, la plateforme pourrait potentiellement augmenter le nombre d’abonnements, mais le risque est que cette hausse ne compense pas la perte de revenus par abonné.
Cependant, cette stratégie pourrait s’avérer payante alors que le piratage des contenus sportifs est un problème croissant. La France a notamment vu renaître le piratage à travers les IPTV illégales, une menace que DAZN combat activement. En proposant une offre à 15 € par personne, la plateforme pourrait capter une partie du public qui serait autrement tenté par des alternatives illégales, souvent bien moins chères. La clé pour DAZN sera de convertir ces utilisateurs en abonnés fidèles, même à un tarif réduit.
Le défi de la qualité face à Amazon
En dehors de la question du prix, DAZN devra également se concentrer sur l’amélioration de l’expérience utilisateur. Amazon, qui diffuse la Ligue 1 à un prix inférieur, a su séduire le public français grâce à une diffusion de qualité, des commentaires engageants et une interface conviviale. Pour concurrencer Amazon sur ces aspects, DAZN devra investir dans l’amélioration de sa couverture des matchs, avec des images de qualité, des analyses pertinentes et des interactions qui répondent aux attentes des fans de sport. En ce sens, l’amélioration des aspects techniques et éditoriaux sera cruciale pour convaincre les amateurs de football de choisir DAZN, même avec des prix plus compétitifs.
Une nouvelle offre pour le choc OM-PSG ?
Pour ceux qui envisagent de s’abonner à DAZN pour suivre des affiches majeures comme le match OM-PSG du 27 octobre, cette nouvelle offre pourrait s’avérer très attrayante. En divisant le coût de l’abonnement avec un ami ou un membre de la famille, les spectateurs pourraient profiter d’un tarif bien plus accessible pour ce qui reste l’un des événements sportifs les plus attendus de la saison en Ligue 1.
