Lorsque Mike Hopkins a été approché pour diriger Amazon Prime Video, il voyait le service comme un simple avantage pour les abonnés de la livraison en deux jours. Cependant, Jeff Bezos avait une vision plus ambitieuse : transformer Prime Video en un acteur majeur de l’industrie médiatique.
Sous la direction de Mike Hopkins, ancien cadre de Fox Networks, Sony Pictures et Hulu, Prime Video s’est réinventé pour devenir une véritable entreprise de médias. Le service de streaming a maintenant son propre studio de cinéma, une branche de distribution, une gamme de films et séries originaux, ainsi que des événements sportifs en direct.
Une croissance soutenue par le revenus publicitaires
Amazon Prime Video se positionne pour capter une part importante des 28,75 milliards de dollars de revenus publicitaires numériques attendus cette année. Avec des prévisions de ventes atteignant 3,3 milliards de dollars cette année et pouvant doubler dans deux ans, Prime Video devient donc un concurrent sérieux dans le domaine du streaming soutenu par la publicité ou AVoD.
Malgré quelques avancées, Prime Video reste derrière YouTube et Netflix en termes de part de marché du streaming aux États-Unis. Néanmoins, les ambitions d’Amazon, de créer un système de divertissement unique se concrétisent, avec des accords exclusifs pour des sports comme la NBA, la NFL, et des sorties en salles prévues pour atteindre jusqu’à 16 films par an d’ici 2027.
Des investissements massifs dans la création de contenu
Amazon a augmenté ses dépenses de 1,7 milliard de dollars pour atteindre 13,6 milliards cette année, avec un accent particulier sur les sports et le contenu original. La plateforme attire des talents de premier plan, y compris Reese Witherspoon, Jake Gyllenhaal, et Roger Federer, et a signé un accord avec l’ancien chef du cinéma de Netflix, Scott Stuber, pour revitaliser United Artists.
Le sport est un pilier essentiel de la stratégie de Hopkins. Prime Video a été le premier service de streaming à signer un accord exclusif avec la NBA, et prévoit d’inclure le football de la NFL, les courses NASCAR, et les finales de la WNBA dans sa programmation.
Disney pourrait devoir payer jusqu’à 5 milliards de dollars supplémentaires pour acquérir la participation restante de Comcast dans Hulu, si l’évaluation indépendante de RBC Capital reflète la valorisation élevée de Comcast. Cette acquisition renforcerait la position de Disney dans le streaming, bien que l’issue de l’arbitrage soit attendue en 2025.