La crise qui a affecté la production des semi-conducteurs, a conduit les constructeurs à revoir en intégralité leur politique de gestion de ce type de produits, à l’origine d’une perte de productivité sur les 3 dernières années.
C’est le cas d’Apple, qui s’engage sur la voie de la conception de puces 5G, mais également de Samsung, dont la politique d’entreprise s’inscrit dans la lignée du plan conçu par le gouvernement sud-coréen, qui entend redonner de la valeur à la production locale de certains produits industriels.
Pour ce faire, un investissement massif d’un montant de 422 milliards USD est prévu par l’Etat pour contribuer à la relance des puces comme de certains produits qui les implémentent tels que les véhicules électriques ; contribution reversée pour partie par le constructeur sud-coréen pour fabriquer ses propres puces d’ici les 20 prochaines années, de manière à reprendre la main sur la chaîne de production et rompre le lien de dépendance de leurs fournisseurs.
La dépendance à l’origine de la crise de 2020.
Ce plan d’investissement doit être déployé d’ici 2026 avec la création d’un certain nombre d’infrastructures conçus pour la fabrication en masse de puces, du bureau d’étude à la finalisation du produit, de manière à gagner encore plus en autonomie.
Même constat aux Etats-Unis où l’Etat soutient les entreprises qui s’engagent dans la production locale alors que les majors des pays asiatiques comme le Japon et la Chine, s’évertuent à approvisionner le marché, mais également, en Europe, où l’on a choisi de pourvoir au financement de 20% de la production mondiale avant 2030.
Samsung, mais également LG et Hyundai, ou bien encore SK Hynix devraient bénéficier du dispositif ; avec pour le leader coréen, une enveloppe de 230 milliards USD d’ici 2040 qui pourvoira à la construction de cinq usines et l’hébergement de 150 sous traitants comme l’intégralité des postes R&D dédiés.