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Sabotage du réseau fibre : ce que l’on sait dans les grandes lignes

Depuis le début des Jeux Olympiques de Paris 2024, une série de sabotages vise les réseaux de fibre optique dans au moins huit départements français. Les incidents ont principalement eu lieu dans la nuit du 28 au 29 juillet, touchant principalement les infrastructures de SFR, Free, Bouygues et Colt.

Les câbles longue distance, souvent situés dans des zones difficiles d’accès, ont été la cible de ces actes de malveillance.Des coupures de lignes enterrées ont été signalées dans des zones boisées, tandis que d’autres câbles ont été sectionnés,notamment à Contrisson. Les installations vandalisées comprenaient des bouches d’égout non verrouillées, dont les plaques ont été retrouvées dans la Meuse.

Les opérateurs concernés ont rapidement réagi, confirmant les dégradations et mettant en place des solutions de redondance pour minimiser les perturbations pour leurs abonnés. SFR a indiqué que seuls 10 000 clients fixes et 20 antennes mobiles ont été touchés sur les cinq départements concernés. La plupart des services ont été rétablis en fin de journée pour les abonnés des différents opérateurs.

Malgré ces mesures, l’observatoire des coupures d’Internet, NetBlocks, a confirmé des perturbations chez plusieurs fournisseurs d’accès en France. Les dégradations ont impacté entre trois et huit opérateurs pour chaque coupure, affectant ainsi un nombre important d’utilisateurs.

Des éléments d’informations parcellaires

Ces sabotages s’inscrivent dans un contexte plus large d’actes de malveillance, notamment l’incendie d’une antenne relais près de Toulouse et des câbles coupés sur des lignes TGV. Un tag « NO J.O. » retrouvé près de l’antenne incendiée suggère une action coordonnée. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a évoqué la possible implication de groupes d’ultragauche.

L’enquête, ouverte par le parquet de Paris, est confiée à la Sous-direction de l’anti-terrorisme (SDAT) et à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). Un tag « STOP CIGEO » découvert sur les lieux des sabotages laisse entrevoir une possible motivation anti-nucléaire liée au projet de stockage de déchets nucléaires à Bure. Des prélèvements et des analyses ADN ont été effectués pour faire avancer l’enquête.

Ces événements rappellent les actes de vandalisme similaires qui avaient touché les réseaux de SFR et Free en avril 2022,perturbant l’accès à Internet de Grenoble à Strasbourg.

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