Les actes de vandalisme commis sur les réseaux de fibre optique dans la nuit du 28 au 29 juillet ont entraîné des perturbations significatives dans plusieurs départements français. Les équipes techniques ont été mobilisées pour réparer les dégâts et rétablir les services au plus vite.
La prise en charge des événements au fil des heures
- Département 55 (Meuse) : dès 7:15 point de coupure a été identifié et le vandalisme confirmé. L’incident a impacté 1800 foyers en fibre optique (FTTH), mais le réseau mobile restait opérationnel. Huit opérateurs étaient concernés. La zone a été bloquée par la gendarmerie.
- Département 60 (Oise) : les réparations ont rapidement commencé et le vandalisme a été confirmé. Aucun impact n’a été signalé sur le réseau fixe et mobile grand public (GP). Six opérateurs ont été concernés.
- Département 13 (Bouches-du-Rhône) : un point de coupure a été identifié et le vandalisme confirmé. L’incident a touché 1160 lignes DSL et 2 sites mobiles. Six opérateurs ont été concernés. Les réparations ont du attendre l’autorisation des forces de l’ordre et l’intervention de la police scientifique préalablement.
- Département 26 (Drôme) : la recherche du point de coupure a rapidement été lancée. L’incident a impacté 19 sites mobiles,mais pas le réseau fixe grand public. Trois opérateurs ont été concernés.
- Département 34 (Hérault) : un point de coupure a été identifié et le vandalisme confirmé. 8000 foyers en fibre optique ont été touchés, mais le réseau mobile grand public n’est pas impacté. Six opérateurs ont été concernés.
Les différentes actions entreprises
- Des équipes de maintenance ont été déployées sur les cinq points de coupure identifiés.
- Les points de coupure ont été localisés et les actes de vandalisme confirmés dans les départements 60 et 13.
- Le COGIC (Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises) a été prévenu et l’astreinte sûreté a été activée.
- Les forces de l’ordre ont été appelées sur le terrain et une demande d’intervention de la police scientifique a été faite.
- Les impacts des incidents ont été identifiés.
- Les travaux publics (TP) ont été temporairement suspendus dans les zones concernées.
Le Parquet de Paris saisi
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris suite aux sabotages de réseaux de fibre optique survenus dans la nuit du 28 au 29 juillet, touchant les installations de SFR et impactant d’autres opérateurs comme Free. La Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) a été saisie de l’affaire, qui est qualifiée de « détérioration de biens de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs ».
Les actes de malveillance ont eu lieu dans plusieurs départements, notamment la Meuse, l’Hérault, l’Oise et les Bouches-du-Rhône, mais n’ont pas touché Paris, cœur des Jeux olympiques et paralympiques. Les parquets locaux se sont dessaisis au profit du parquet de Paris, qui a confié les investigations à la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) et à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN).
Pour l’heure, aucune revendication n’a été faite, laissant planer le doute sur les motivations derrière ces sabotages.L’enquête devra donc déterminer les circonstances exactes de ces actes et identifier les responsables.