L’activité publicitaire de Meta en Europe est confrontée à un nouveau défi avec l’avis émis par l’avocat général de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) le 25 avril. Cet avis interdit désormais l’utilisation de l’orientation sexuelle pour cibler les publicités.
Athanasios Rantos, l’avocat général, a prononcé cet avis dans le cadre de deux affaires portées par Max Schrems, président de l’association de défense de la vie privée Noyb. Schrems avait dénoncé la réception de publicités ciblant sa sexualité sur Facebook, invoquant le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Rantos a confirmé que le traitement de telles données sensibles à des fins de publicité personnalisée est désormais prohibé, même si elles sont rendues publiques par la personne concernée.
Meta face à de nouveaux défis : pression sur l’utilisation des données et l’activité publicitaire en question
Malgré cela, Meta maintient sa position selon laquelle elle n’utilise pas les données sensibles des utilisateurs pour personnaliser les publicités. Cependant, cette décision complique la situation de Meta, dont l’activité publicitaire repose largement sur la collecte de données personnelles pour le ciblage.
De plus, l’avocat général remet en question la durée de conservation des données personnelles pour la publicité ciblée, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur les pratiques de Meta. Cette restriction pourrait limiter sa capacité à cibler les utilisateurs, ce qui représente une part importante de ses revenus, avec plus de 97 % de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2024.
Max Schrems a déjà contraint Meta à se plier à plusieurs reprises à ses exigences. Il a notamment provoqué l’imposition d’une amende de 1,2 milliard d’euros à la société l’année dernière pour avoir transféré les données personnelles d’utilisateurs européens vers les États-Unis.