Le gouvernement fédéral australien a annoncé qu’il présentera cette année une législation visant à interdire aux enfants d’accéder aux réseaux sociaux, bien que l’âge minimum exact reste à déterminer. Le Premier ministre Anthony Albanese a révélé ce plan en réponse à une inquiétude croissante sur l’impact des réseaux sociaux sur les jeunes, qu’il a qualifié de « fléau ». C’est un mouvement semble-t-il régional qui s’installe notamment en Asie-Pacifique, pour réguler les médias numériques face aux problèmes d’addiction, d’intimidation et de cybercriminalité associés aux plateformes comme Instagram et TikTok.
Le gouvernement explore plusieurs options pour vérifier l’âge des utilisateurs, envisageant une restriction entre 14 et 16 ans, Albanese préférant personnellement l’âge de 16 ans comme seuil minimum. Ces efforts sont destinés à établir une législation cohérente à travers l’Australie, en collaboration avec les États, afin d’éviter une réglementation locale disparate.
Plusieurs mesures d’ores et déjà instaurées
L’Australie-Méridionale a déjà proposé une réglementation interdisant l’accès aux enfants de moins de 13 ans aux médias sociaux, et son Premier ministre, Peter Malinauskas, a comparé les effets des réseaux sociaux à ceux des substances addictives comme le tabac et l’alcool. Cependant, ces mesures soulèvent des préoccupations quant à leur impact sur la vie privée et la faisabilité de leur application par les plateformes de médias sociaux.
Les régulateurs australiens ont déjà pris des mesures importantes contre les grandes entreprises technologiques, notamment en 2021 avec l’introduction d’un code de négociation des médias, qui a temporairement conduit Facebook à suspendre ses services dans le pays. Les autorités continuent de lutter pour contrôler le contenu en ligne, en témoigne la tentative récente d’obtenir le retrait de vidéos terroristes sur X (anciennement Twitter), une plateforme appartenant à Elon Musk, ce dernier critiquant ces mesures comme une atteinte à la liberté d’expression.
Cette législation pourrait suivre l’exemple de pays comme Singapour et la Malaisie, où des lois récentes imposent des obligations strictes de modération de contenu et de surveillance des réseaux sociaux.