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Perte de données : des failles majeures dans la protection des entreprises selon une étude

Une étude récente commandée par Zerto, en partenariat avec IDC, révèle un constat alarmant : quatre entreprises sur cinq ont subi des pertes de données entre février 2023 et février 2024. Et il y a urgence désormais pour les organisations de réévaluer leurs stratégies de protection des données et de récupération après sinistre. Alors que les cyberattaques et erreurs humaines augmentent, les entreprises sont confrontées à des problématiques de plus en plus conséquentes en matière de sécurité et de gestion de l’information.

Le rapport, basé sur les réponses de 504 entreprises provenant de diverses régions du monde, montre qu’en moyenne, chaque entreprise a subi 4,2 incidents de perte de données au cours de la dernière année. Ces pertes, souvent causées par des erreurs humaines, représentent 46 % des incidents. D’autres facteurs comme le manque de ressources IT et des délais entre les sauvegardes ont également été identifiés comme des causes récurrentes.

La situation devient particulièrement critique pour les équipes informatiques, qui doivent allouer des ressources précieuses pour la récupération des données après un sinistre. Cette surcharge de travail impacte non seulement la productivité mais aussi la capacité des entreprises à répondre aux exigences croissantes de leurs systèmes numériques.

Les équipes IT à rude épreuve

Les équipes IT sont confrontées à des difficultés structurelles lorsqu’il s’agit de restaurer les données perdues. Le manque de formation spécialisée et la nécessité d’investir dans des compétences techniques à jour sont cités parmi les plus grands obstacles à surmonter. Cela est particulièrement vrai pour la migration vers le cloud, où des systèmes de sauvegarde et de récupération plus robustes sont censés être en place.

Cependant, l’adoption de ces technologies reste compliquée : seulement 44 % des entreprises interrogées affirment utiliser le cloud public pour leur plan de récupération après sinistre. Cette modernisation est impérative pour permettre une protection plus rapide et plus efficace contre les menaces de pertes de données. Cependant, sans un investissement adéquat dans la formation du personnel et l’acquisition des compétences techniques nécessaires, cette transition reste un enjeu de taille pour de nombreuses entreprises.

L’étude révèle aussi un autre aspect préoccupant : moins d’un tiers des entreprises parviennent à contourner une attaque de ransomware sans avoir à payer de rançon. Pire encore, parmi celles qui cèdent aux exigences des cybercriminels, seulement 20 % réussissent à récupérer l’intégralité de leurs données. Cette situation pose une question essentielle, relative aux limites des stratégies actuelles de protection des données.

Or, le paiement de rançons n’est jamais une solution idéale, car non seulement il n’y a aucune garantie de récupération des données, mais cela encourage également les cybercriminels à poursuivre leurs attaques. Les entreprises doivent donc se tourner vers des stratégies de sauvegarde plus robustes, afin de réduire leur vulnérabilité face aux ransomwares.

L’intelligence artificielle : un espoir pour le futur

Face à ces questionnements croissants, de nombreuses entreprises misent désormais sur l’intelligence artificielle (IA) pour renforcer leurs capacités de protection et de récupération des données. Près de 90 % des organisations interrogées s’attendent à ce que l’IA joue un rôle important dans les deux prochaines années, en particulier dans la gestion des sauvegardes et la prévention des cyberattaques.

L’IA pourrait aider à prédire et à prévenir les incidents avant même qu’ils ne surviennent, en identifiant les failles potentielles dans les systèmes de protection des données. Toutefois, bien que prometteuse, l’intégration de ces technologies reste encore à un stade préliminaire.

Pourtant, la transformation numérique, et notamment l’intégration de l’intelligence artificielle, est vue par 32 % des répondants comme une étape déterminante pour moderniser les systèmes de sauvegarde et de récupération. Cependant, il est essentiel d’allier cette technologie émergente avec des compétences humaines pour maximiser son impact.

Vers une stratégie globale de protection des données

Pour faire face à la complexité croissante des incidents de perte de données, le rapport recommande une approche plus globale de la protection des informations, alliant méthodes traditionnelles et technologies modernes. Une stratégie globale, intégrant la sauvegarde, la récupération après sinistre et la cyber-récupération, est jugée indispensable pour assurer une résilience maximale.

Certains experts, de leur côté, préconisent l’adoption de technologies comme le Continuous Data Protection (CDP) en complément des méthodes traditionnelles de sauvegarde. Conclusion

La fréquence des pertes de données, exacerbée par des erreurs humaines et des attaques malveillantes, exige donc une révision des approches traditionnelles de sauvegarde. L’intégration de l’intelligence artificielle, l’adoption de solutions cloud fiables et souveraines doublées d’une mise en place de stratégies de protection globale sont désormais incontournables pour minimiser les risques et garantir la continuité des opérations.

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