Le géant finlandais des télécommunications, Nokia, a annoncé accuser une baisse significative de 32 % de son bénéfice d’exploitation au deuxième trimestre de 2024, attribuant cette chute à une faible demande pour ses équipements de télécommunications 5G. Le bénéfice d’exploitation ajusté, qui exclut certaines charges et réévaluations d’actifs pour le rendre comparable aux résultats de l’année précédente, est tombé à 423 millions d’euros (462,38 millions de dollars) contre 619 millions d’euros à la même période en 2023.
Nokia, tout comme son concurrent Ericsson, a été touché par une réduction des achats d’équipements de télécommunications de la part de ses clients. Cette diminution des investissements a conduit les deux entreprises à annoncer des milliers de licenciements pour réduire les coûts. Les ventes nettes de Nokia ont chuté de 18 % d’une année sur l’autre, en grande partie à cause du ralentissement des investissements dans la technologie 5G en Inde, un marché clé qui avait connu une croissance rapide l’année précédente.
Les cabinets d’analyse alertés par la situation
Les analystes de Jefferies ont noté que les ventes et les bénéfices de Nokia n’avaient pas atteint les prévisions attendues, même après exclusion des pérites (charges exceptionnelles). En conséquence, les actions de Nokia ont baissé de 8 % à 0718 GMT. Le PDG de Nokia, Pekka Lundmark, a reconnu que la reprise des ventes prenait plus de temps que prévu, mais a exprimé son optimisme quant à une accélération des ventes nettes au second semestre de l’année, en écho aux prévisions similaires faites par Ericsson la semaine précédente.
Lundmark a souligné plusieurs facteurs positifs, notamment l’amélioration du marché de la fibre optique aux États-Unis et un programme gouvernemental américain de 42 milliards de dollars visant à améliorer l’accès des citoyens au haut débit. Ce programme devrait offrir une opportunité significative pour Nokia, qui dispose d’un portefeuille de produits compatible avec les exigences du programme « Buy America ». Le véritable impact de cette initiative se fera sentir en 2025, selon Lundmark.
Objectif : maintenir les prévisions et les défis lancés
En Europe, Nokia et Ericsson pourraient bénéficier de la décision de l’Allemagne d’exclure des fournisseurs chinois comme Huawei et ZTE des réseaux 5G du pays à partir de 2029. Cette exclusion pourrait redistribuer des parts de marché aux entreprises européennes, créant ainsi de nouvelles opportunités pour Nokia.
Malgré les défis actuels, Nokia a maintenu ses prévisions pour l’ensemble de l’année en matière de bénéfice d’exploitation comparable. Cependant, les analystes d’Inderes ont indiqué que les perspectives resteraient sous pression jusqu’à la fin de l’année. La capacité de Nokia à naviguer dans ce paysage complexe et à capitaliser sur les nouvelles opportunités sera cruciale pour son succès à long terme.