Objets connectés, débits exceptionnels .. l’avènement de la 5G en France offrait de belles promesses il y a quelques années mais il semblerait que cet emballement ne soit plus au goût du jour pour un certain nombre d’opérateurs qui se plaignent d’une certaine mollesse du marché, ce qui s’est ressenti lors du congrès qui s’est achevé cette semaine à Barcelone.
Un bilan amer pour les constructeurs selon un article de GNT, qui n’ont de cesse de se plaindre du coût des abonnements mis en place par les opérateurs commerciaux uniquement compensés par les besoins de changement de terminaux des abonnés ; la 5G n’étant pas une option suffisamment convaincante pour déclencher un acte vers le changement de technologie.
Ce qu’oublient les constructeurs, c’est la surcote qui a été effectuée sur cette technologie auprès des particuliers, alors que les professionnels étaient la cible idéale depuis de nombreuses années .. mais apparemment en vain puisque les applications véritablement dédiées et permettant de valoriser cette nouvelle technologie, sont rares et ne justifient pas un changement.
Une stratégie imposée qui ne porte pas ses fruits en Europe.
Pourtant, en Asie et notamment en Chine, la 5G connaît de belles heures de gloire, avec la mise en place autour de son lancement, de tout un écosystème applicatif, qui permettent de véritablement jouer avec les débits promis et d’améliorer la transition numérique.
En France, on en est encore au stade de se poser la question du pour ou du contre de cette transition numérique, avec des abonnements parfois inadaptés et qui ne permettent pas de garantir des réinvestissements pour les opérateurs… avant de passer à la vitesse supérieure. Ce qui, quand on place l’abonnement 5G au même niveau commercial que la 4G, emporte critique de la concurrence, qui accuse et clame à qui veut bien l’entendre, que casser les prix est forcément nuisible pour le déploiement.
Il aurait suffit à un moment d’opter pour la mutualisation des infrastructures pour réduire les coûts et permettre un déploiement moins onéreux, mais cela un seul opérateur y a pensé en France, Free Mobile, même si la bande des 700 MHz est moins efficace en termes de débits que la bande des 3,5 GHz majoritairement utilisée par Orange par exemple.
Un retard qui s’accumule en termes de compétitivité.
Pour le moment, selon le patron d’Ericsson France, seuls 25% de la population européenne bénéficierait d’un réseau 5G sur la bande des 3,5 GHz alors qu’aux Etats-Unis et en Chine, cette couverture est de l’ordre de 85 à 95%.
Du côté des opérateurs, l’argument est différent et le plaidoyer s’est inscrit en faveur d’une consolidation du marché en taillant dans la concurrence, ce qui permettrait de développer la croissance de chacun et par voie de conséquence, les investissements … sauf que la régulation est lourde .. trop lourde ..pour preuve la fusion poussive Orange / MasMovil.
A l’heure actuelle, la seule porte de sortie consiste en une exploitation de la 5G par et pour le développement de l’Intelligence Artificielle, qui est friande de données et consommatrice d’énergie .. cette solution n’est pas vraiment RSE compliant mais la seule pour sortir de l’ornière …