Le MIDEM 2011 vient de s’achever à Cannes, et aura été cette année l’occasion pour la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des Droits sur Internet (HADOPI), de lever le voile sur les premiers résultats issus de son Laboratoire de recherches et d’études sur les habitudes des internautes en matière de consommation de biens culturels.
S’il est limpide que la visée de cette étude s’attache prioritairement à faire un premier bilan des mesures adoptées par elle dans l’objectif de mettre un terme aux pratiques illicites en matière de téléchargement illégal, elle s’attache surtout à montrer du doigt leurs auteurs, au sein même du panel interrogé, notamment par l’établissement de catégories socio-professionnelles précises, de leurs budgets respectifs en matière de consommation de biens culturels et la stigmatisation de leurs pratiques personnelles en élargissant le champ d’application de son questionnaire dont la subjectivité reste contestable sur plusieurs points, et tout particulièrement :
Pour résumer on ne peut que s’interroger sur l’objectivité des questions posées dans le cadre de ce premier résultat, dont les mérites semblent plus dévolus à apporter la démonstration du bien fondé de l’action de la HADOPI, le budget mis à sa disposition pour sa communication et la labellisation de l’offre légale (respectivement évalués à 920 000 € pour l’année 2010 et 1,47 millions d’euros pour 2011), d’autant que le cercle des débats de cette session 2011, s’est achevé sur l’intervention du Commissaire au Marché Intérieur Michel BARNIER et les prémices de la « stratégie européenne pour la propriété intellectuelle » qui doit être mise en place au printemps prochain, dans le but avéré de lutter contre le piratage et proposer une protection du droit d’auteur plus rationnelle et cohérente, en adéquation avec les comportements culturels actuels des consommateurs.
Source : Zdnet et HADOPI