Après un long bras de fer réglementaire, la Commission européenne a finalement refermé le dossier Windows & Internet Explorer. Les engagements pris par Microsoft tout au long de la procédure ont été jugés suffisants pour garantir une bonne concurrence entre les principaux navigateurs du marché.
Accusé d’abus de position dominante, Microsoft a, une fois n’est pas coutume, fait preuve de bonne volonté.Quasiment un an après l’ouverture du dossier concernant le choix du navigateur par défaut sous Windows, en janvier 2008, la Commission, mandatée à l’origine par Opera Software, est parvenue à un accord définitif avec la firme de Redmond.
Cet accord se base sur un système de ballot screen, disponible prochainement par le biais d’une mise à jour automatique sur les installations de Windows existantes, et qui équipera à l’avenir en standard les versions de Microsoft Windows vendues en Europe.
Cet écran s’affichera lors de l’installation ou de la mise à jour du système et demandera à l’utilisateur de sélectionner un navigateur de son choix parmi les plus courants sur le marché. La sélection devrait inclure tous les navigateurs dépassant approximativement 0,5% de parts de marché, soit Internet Explorer (Microsoft), Firefox (Mozilla), Safari (Apple), Google Chrome (Google), Opera (Opera Software), et quelques autres (on parle de 12 navigateurs au total).
Cet outil prendra en compte la plupart des requêtes formulées par la concurrence, notamment Mozilla et Opera, tous deux très actifs sur ce dossier. Notamment, les navigateurs seront proposés dans un ordre aléatoire afin de n’en mettre aucun en valeur. Cet utilitaire définira le navigateur choisi comme celui du système par défaut pour toutes les applications, et changera ses raccourcis pour correspondre à ce choix. Internet Explorer ne sera pas désinstallé automatiquement pour autant, mais Microsoft précise qu’il sera possible de le faire tout de même dans le Panneau de configuration.
Maintenant que l’accord a été signé, la mise à jour automatique ne devrait plus tarder à arriver sur Windows Update. Microsoft a l’intention d’en faire un modèle, en l’appliquant non seulement à Windows 7, mais également aux deux autres versions de Windows encore supportées : Windows Vista et Windows XP.
Source : Commission européenne