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Réforme de l’audiovisuel public : quelques « candidats » exclus du mouvement

La réforme de l’audiovisuel public en France, initiée par le gouvernement, devait fusionner plusieurs grandes entités du secteur : France Télévisions, INA, Radio France et France Médias Monde. Cependant, cette fusion ne se déroulera pas comme prévu. Le ministre des Affaires étrangères a annoncé que le gouvernement souhaite exclure RFI, France 24 et Monte Carlo Doualiya de cette réorganisation.

Une fusion partielle en vue

Le projet initial de fusion de l’audiovisuel public, visant à créer une holding en 2025 et à fusionner les acteurs en 2026, a été validé en première lecture par les députés. Toutefois, le gouvernement a rapidement montré des réticences à inclure l’audiovisuel extérieur, représenté par France Médias Monde, dans cette fusion. Mercredi, Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a affirmé aux députés que le gouvernement ne souhaite pas inclure France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya dans le projet.

Les raisons de l’exclusion

Stéphane Séjourné a justifié cette exclusion en soulignant l’importance stratégique de l’audiovisuel extérieur dans la guerre de l’information mondiale. Selon lui, ce n’est pas le bon moment pour détourner les équipes de France Médias Monde de leurs missions essentielles : informer des publics à l’étranger de manière fiable et lutter contre la désinformation. De plus, la responsable de l’amendement écartant France Médias Monde du projet a exprimé ses craintes que cette entité soit éclipsée par les géants que sont France Télévisions et Radio France dans la nouvelle structure. Il est à noter que France Médias Monde représente moins de 10% du budget total de l’audiovisuel public, une proportion bien inférieure à celle des deux autres groupes.

Objectif : créer un « BBC à la française »

En réalité, le cœur du projet de fusion a principalement pour objectif de rassembler France Télévisions et Radio France pour renforcer l’audiovisuel public français et créer une entité puissante, comparable à la BBC britannique. L’idée est de combiner les forces et les ressources de ces deux grands groupes pour améliorer leur compétitivité et leur efficacité dans un paysage médiatique en constante évolution.

Opposition et grèves

Le projet de fusion, malgré son ambition, fait face à une opposition interne significative. France Télévisions et Radio France ont chacun déposé des préavis de grève pour les 23 et 24 mai, coïncidant avec le passage du texte en première lecture à l’Assemblée nationale. Ces grèves soulignent les inquiétudes et les désaccords au sein des équipes de ces organismes concernant l’avenir de leurs structures et de leurs missions dans le cadre de cette fusion.

Ce projet, bien qu’ambitieux, se heurte à des défis considérables. L’exclusion de France Médias Monde de la fusion envisagée par le gouvernement illustre les complexités et les sensibilités liées à ce projet de grande envergure. Tandis que les discussions et les négociations se poursuivent, l’avenir de l’audiovisuel public en France reste incertain, marqué par des tensions internes et des enjeux stratégiques majeurs.

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