Pas forcément très bien et pour cause, la chaîne affiche une baisse de son chiffre d’affaires de l’ordre de 3% pour le premier trimestre de l’année, ce qui n’est pas réjouissant mais représente tout de même un montant global de 313 millions d’euros.
Son EBITA (résultat opérationnel courant consolidé) est évalué à 59,5 M€, soit 8 millions de moins que lors du premier trimestre 2022.
Premier responsable de cette perte de vitesse ? la chute des revenus publicitaires, liée selon la direction, à la crise économique et qui accusent une perte de 2% (soit 247,1 millions d’euros cotre 252 millions sur la même période l’an passé) sur la branche plurimedia.
Côté revenus non publicitaires, là également, l’optimisme n’est pas de mise avec :
- une perte encore plus sèche, de l’ordre de 6,5% à période équivalente l’an passé ;
- un chiffre d’affaires d’un peu moins de 250 millions d’euros, soit un fléchissement de 2,5% ;
- la publicité TV perd quant à elle 5 millions d’euros, soit là aussi 2,5% de moins sur l’ensemble de l’année mais ont tout de même permis d’engranger 214 millions d’euros.
Malgré ces chiffres, qui pourraient inquiéter la direction du Groupe M6, dont l’exploitation de sa fréquence TNT est en cours de renouvellement avec l’ARCOM, cette dernière se veut rassurante, et présente des chiffres encourageants concernant ses audience, avec une moyenne de 22,6%, (panel femmes responsables d’achats de moins de 50 ans), ce qui représente, une petite progression, même si celle-ci reste faible.
Même chose au niveau de la vente des droits audiovisuels, en France comme à l’étranger, où M6 semble trouver une vitesse de croisière avec un peu moins de 20 millions d’euros sur le premier trimestre de l’année.
Le cinéma, quant à lui, a supporté une perte brutale de près de la moitié de ses entrées, avec 1,2 millions contre 2,2 sur la même période de référence.
Le choix de la stabilité à terme peu payant ?
En d’autres termes, pas de quoi se réjouir pour l’heure et si le caractère institutionnel de la chaîne a pourvu à l’élimination du projet présenté par Xavier Niel pour rebooster la programmation et relancer la création, l’ambition aurait du se situer en faveur de l’innovation.
Un choix risqué certes mais qui au regard de la perte de vitesse caractérisé présentée dans le cadre de ces résultats, aurait bien au contraire pu se révéler payant à court ou moyen terme.
Il en a été décidé autrement.