Alors que les perspectives d’avenir du Mate 30 sont encore incertaines en Europe, Huawei a annoncé lancer le 17 octobre prochain sur le vieux continent un nouveau smartphone dont pour le moment nous ne savons rien ou presque.
Une manière ostensible de séduire un public qui se laisserait bien conquérir, mais qui affiche toujours une préférence notable envers Samsung, d’autant que le boycott mené par l’Administration Trump a engendré une chute drastique de ses ventes, de l’ordre de 16 % malgré 8,5 millions de livraisons.
Sauf que cette stratégie pourrait se voir quelque peu contrariée et ce notamment en raison d’un rapport qui a été déposé hier par les pays membres de l’Union Européenne et qui vise expressément la firme de Shenzen sans toutefois la nommer.
Un rapport évocateur qui pointe une nouvelle fois les failles de sécurité.
Ce rapport soulève une nouvelle fois la problématique relative aux risques liés au déploiement des réseaux 5G.
Il est vrai que la création d’un front Est / Ouest au niveau des équipementiers en raison des partenariats largement équivoque des industries chinoises et russes évoquées ces dernières semaines, n’amènent pas à une confiance aveugle. Loin de là.
Un voile de fumée sur les entreprises visées rapidement dissipé.
« Les menaces posées par des États ou des opérateurs qu’ils soutiennent sont considérées comme de la plus haute importance » est-il indiqué, estimant qu’ils « peuvent avoir la motivation, l’intention et plus important encore, la capacité de mener des attaques répétées et sophistiquées sur la sécurité des réseaux 5G ».
Une allusion sibylline qui passe peu inaperçue et qui sera vraisemblablement confirmée dans le cadre d’un autre écrit en cours de publication par les instances européennes dont l’objet tiendra à la mise en cause publique et nominative des entreprises visées.
Nul doute que l’Union Européenne entende également préserver les intérêts des équipementiers locaux comme Nokia ou Ericsson dans la course aux contrats lié à la 5G dont les enjeux s’évaluent à plusieurs millions de dollars, en attirant l’attention sur l’intérêt de protéger les cœurs de réseaux, parties les plus sensibles des infrastructures.