La Ligue de Football Professionnel espère pouvoir tirer partie de la renégociation prochaine des droits de retransmission des matchs de Ligue 1 et 2 et alimenter ses caisses à hauteur d’un peu plus d’1,5 milliard d’euros.
Les droits ainsi acquis par les différents organes de diffusion concerneraient les saisons s’étalant de 2024 à 2027, ce qui est bien au delà de ce qui est perçu actuellement.
Pour rappel, l’arrivée sur le marché de Mediapro avait rebattu les cartes et laissé entrevoir pour la Ligue, une manne économique sans commune mesure avec la mise en place de la chaîne dédiée, Telefoot lancée par la société espagnole.
Mediapro avait alors acquis pour la modique somme de 800 millions d’euros par année, 80% des droits de retransmission disponibles, en complément du doublé beIN Sports / Canal+ voire même de Free, qui s’en tirait mieux que bien avec une acquisition certes parcellaire mais d’un nouveau genre et in fine, extrêmement judicieuse et rentable.
Or, après quelques semaines seulement et en pleine crise sanitaire, l’affaire s’était révélée catastrophique pour Mediapro, qui devait s’abstenir de régler la LFP, mettant ainsi en péril les clubs d’une manière très extensive, mais également entraîner la remise sur le marché de ces droits en dés errance, au bénéfice d’Amazon, pour un montant défiant toute concurrence.
La situation n’avait pas manqué de courroucer fortement Canal+, à l’origine par la suite de plusieurs procédures devant l’autorité de la concurrence, afin de dénoncer une situation qui lui était préjudiciable.
Un taux de revenu analogue à celui d’avant la crise.
De manière à éviter la même configuration, plusieurs solutions ont été envisagées, comme par exemple la mise en place d’une société tierce en charge de la renégociation des droits, ce qui est assez révélateur des inquiétudes légitimes de la LFP qui cependant réagit de manière très optimiste, par l’intermédiaire de son dirigeant Vincent LABRUNE, qui a indiqué à l’Equipe qui entendait atteindre le même seuil de revenus qu’avant cette période somme toute délicate soit 1,5 milliard d’euros.
Côté beIN Sports et Canal+ il semblerait que l’affaire ait laissé quelques stigmates et que le duo ne soit pas près de retenter l’aventure, laissent peut être la part belle à Amazon mais à un montant redevenu normal.
La plateforme d’e-commerce n’a jamais vraiment communiqué sur les bénéfices réalisés dans le cadre de cette opération mais il y a fort à parier que son application ait accompli sa mission d’autant que le coût d’investissement s’est révélé une véritable aubaine pour asseoir sa popularité à bas prix.