Nouvel échec judiciaire pour Canal+, qui se trouve une nouvelle fois contrainte, par voie de Justice, à maintenir la retransmission des matchs de Ligue 1 et 2, moyennant le montant de la redevance qu’elle doit à beIN Sports dans le cadre du contrat les liant, soit 332 millions d’euros par année.
En outre, le contrat est maintenu jusqu’au terme initialement fixé, dans les conditions fixées après la déroute de Mediapro et malgré la redistribution des cartes intervenue postérieurement avec la cession des droits attribués à Telefoot, à Prime Video, pour une somme estimée proche du symbole par la chaîne cryptée.
Cette situation jugée comme très déplaisante pour Canal+, a engagé cette dernière sur la voie de plusieurs recours tant auprès de l’Autorité de la Concurrence, que de la Justice, afin qu’il y soit mis un terme et que les droits de retransmission soient enfin recalculés.
L’errance judiciaire de Canal+ pour mettre un terme à une situation qui lui paraît préjudiciable et qui demeure infructueuse.
Sauf que la Justice ne semble pas l’entendre de cette oreille, et que Canal+ navigue de déconvenue en déconvenue, traînant derrière elle comme un fil à la patte sans commune mesure, le contrat de diffusion conclu avec beIN Sports, qui ne lui fait aucun cadeau quant aux modalités de paiement des droits.
En l’espèce, c’est la Cour d’Appel de Versailles, qui vient de statuer une nouvelle fois sur le sujet, contraignant la chaîne cryptée à poursuivre coûte que coûte l’exécution de son contrat avec beIN Sports, jusqu’à la fin de la saison prochaine.
Cette décision, qui confirme celle rendue en première instance, soulage en tous points non seulement beIN Sports, qui n’aurait sur quoi faire de ce cadeau empoisonné qui ne correspond pas véritablement à sa grille de programmes, mais également la Ligue de Football Professionnel, qui considère la difficulté comme une patate chaude depuis le départ, et craignait de se retrouver en difficulté financière pour cette seule et unique raison.
La saison prochaine, qui verra l’intervention de la société qui doit être créée en vue de la gestion des droits de retransmission, mais également de Prime Vidéo qui a trouvé un intérêt manifeste dans la reprise des droits de Telefoot comme Canal+ qui entend conserver quelques privilèges régaliens sur le sujet, devrait être palpitante.