L’encouragement des entreprises à adopter la 5G est devenu une priorité pour le gouvernement, conscient des avantages compétitifs et économiques que cette technologie peut apporter. Ainsi, pour accélérer ce processus, le gouvernement a pris la décision officielle de confier à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) la responsabilité d’attribuer des fréquences 5G aux entreprises.
Cette initiative marque un engagement fort du gouvernement en faveur de la transformation numérique des entreprises françaises. En confiant cette mission à l’Arcep, le gouvernement montre sa volonté de garantir un processus transparent et équitable dans l’attribution des fréquences, tout en veillant à ce que les entreprises puissent bénéficier rapidement des avantages de la 5G.
En effet, considérée comme un levier de compétitivité tant au niveau national qu’international, la 5G reste cependant encore sous-exploitée par les entreprises françaises, qui privilégient la fibre.
Une intervention nécessaire pour le Gouvernement
Ce retard qui s’accumule dans l’adoption de la 5G industrielle par rapport à d’autres pays a poussé le ministère de l’Économie et des Finances à agir.
C’est donc dans ce sens que le gouvernement a demandé à l’Arcep de lancer des travaux pour attribuer de nouvelles fréquences 5G dédiées aux entreprises, notamment dans la bande 3,8 à 4,2 GHz ; une démarche qui vise surtout à favoriser la numérisation des entreprises et à accroître leur compétitivité, domaine dans lequel nous sommes assez en retard.
Plusieurs bandes de fréquences sont envisagées pour répondre aux besoins des entreprises, mais la bande 3,8 à 4,2 GHz, en cours d’harmonisation au niveau européen, semble être la plus probable.
Par ailleurs, le bas de la bande 3,5 GHz est également considéré comme une option éventuelle.
Vers une Consultation Publique Cruciale pour l’Attribution des Fréquences 5G Industrielles en France
La prochaine étape consistera donc en l’ouverture avant la fin de l’année, d’une consultation publique par l’Arcep pour recueillir les avis des industriels et des autres acteurs concernés par cette attribution de fréquences.
L’Arcep devra ensuite décider si les fréquences seront attribuées aux opérateurs télécoms ou directement aux industriels, comme cela a été fait en Allemagne pour son industrie automobile.
Philippe Herbert, qui dirige une mission sur la 5G industrielle pour le gouvernement, estime que l’attribution directe aux industriels serait la solution la plus efficace, avec dans le même temps; une fixation du prix de vente du spectre, en tenant compte des objectifs gouvernementaux.
De son côté, l’Arcep affirme que les discussions sont en cours et que toutes les options sont ouvertes pour favoriser l’adoption de la 5G industrielle en France.