Depuis le mois de janvier 2019, l’ARCEP et le Gouvernement se sont attelés à la création de plateformes d’expérimentations 5G,ouvertes à des tiers, dans la bande de fréquences 26 GHz (bande de fréquences dites « millimétriques »), dans le but favoriser l’appropriation par l’ensemble des acteurs du projet, des possibilités offertes par cette bande de fréquences, et d’identifier les nouveaux usages de la 5G.
11 projets ont été retenus conjointement par Bercy et l’ARCEP, répondant aux critères mis en place pour le dépôt de leur candidature, tournant tous invariablement autour de la logistique (port connecté, gestion des intermodalités des transports, traçabilité …), de la ville intelligente (immeubles connectés…), de la mobilité (services en gare, etc ..), de la couverture d’événements sportifs etc etc …mais dont la singularité est d’être portée par des acteurs n’appartenant pas aux réseaux traditionnels des télécommunications (opérateurs, FAI, équipementiers…).
La bande de fréquence 26 GHz dans le viseur des collectivités et des équipementiers
Le premier critère retenu repose sur le degré de maturité technique,analysé par l’Arcep afin de délivrer l’autorisation d’utilisation des fréquences 26 GHz ; autorisations permettant d’utiliser d’importantes largeurs de bandes de fréquences, pour une durée pouvant aller jusqu’à trois ans.
Les projets retenus devront disposer d’un réseau expérimental 5G opérationnel d’ici le 1er janvier 2021 au plus tard, et le mettre à disposition d’acteurs tiers de manière à ce que ces derniers puissent mener des expérimentations 5G.
Un rapport détaillé devra par la suite être remis à l’ARCEP, sur les expérimentations effectuées dans le cadre de la plateforme, contenant notamment le nom du ou des tiers qui mènent des expérimentations avec le réseau.
Les onze projets retenus ce jour sont présentés sont les suivants :
- Universcience, à la Cité des Sciences et de l’Industrie (75);
- Saint-Quentin-en-Yvelines, au Vélodrome National (78);
- Bordeaux Métropole (33);
- Le Grand Port Maritime du Havre (76);
- Campus Nokia de Paris-Saclay (91);
- L’Etablissement Public d’Aménagement Paris la Défense(92);
- Bouygues Telecom, pour la gare de Lyon Part-Dieu, en lien avec SNCF (69);
- Bouygues Telecom, pour une zone industrielle de la ville de Saint-Priest (69) ;
- Bouygues Telecom, pour les villes de Vélizy (78) et de Meudon (92);
- Orange, pour la gare de Rennes, en collaboration avec SNCF et Nokia (35);
- Orange, pour le site de co-innovation 5G Lab, à Châtillon (92).
Le Campus Nokia (Paris-Saclay) plateforme stratégique du partenariat Free / Nokia.
Un projet a retenu particulièrement notre attention, celui intéressant le Campus Nokia de Paris-Saclay, notamment en raison du partenariat annoncé par l’équipementier dans le courant de l’été avec Free, qui dispose à l’heure actuelle de peu d’autorisations d’expérimentation sur le territoire par rapport aux autres opérateurs.
L’objectif du Campus est, outre tester et valider les produits et solutions 5G de Nokia, de mettre à disposition des clients et d’acteurs de l’écosystème un réseau 5G pour développer et tester des nouveaux cas d’usage.
Les tests seront réalisés dans un environnement réel, en extérieur et en intérieur grâce aux antennes Nokia 5G installées sur les toits, à différentes hauteurs ainsi que dans des salles de travail.
Le programme comprend également un accueil de « start-ups en résidence » collaborant avec les équipes de R&D de Nokia et celles du « Garage ».
Au programme, une solution de drones automatiques pilotée en 5G, une solution pour vivre une expérience acoustique unique lors des concerts, ou encore une solution vidéo 360° en réalité virtuelle.
De belles perspectives ouvertes sur des possibilités démultipliées.
Le communiqué de presse de l’ARCEP est disponible ici.