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L’ARCEP demande aux différents acteurs du numérique de s’investir dans l’écoresponsabilité énergétique

Cela fait maintenant un peu plus d’un an, que l’ARCEP s’est attelée à un chantier non négligeable sur les différentes prospectives liées aux évolutions des réseaux, de la technologie et de leurs véritables implications en matière d’écologie.

Pour ce faire, l’ARCEP s’est assorti les compétences d’une dizaines d’experts issus d’un collège académique, entrepreneurial et/ou industriel, qui s’est réuni au début de l’été pour définir et évaluer trois domaines bien précis relatifs à l’utilisation de ces réseaux.

Source ARCEP

« Les enjeux de connectivité » et la « Gestion dynamique du spectre » ayant d’ores et déjà fait l’objet d’une publication par l’autorité de la régulation, c’est maintenant au tour de « L’empreinte carbone du numérique » d’être passée au crible du comité d’expertise.

Une thématique qui colle au plus près des aspirations actuelles liées à l’écologie et à l’éco-responsabilité, dont l’objectif est d’appréhender au mieux notamment le rapport de cause à effet entre les évolutions technologiques et leur impact sur les émissions de gaz à effet de serre.

En d’autres termes, si la technologie permet une meilleure gestion des capitaux énergétiques, cette utilisation, source de pollution est-elle suffisamment proportionnée pour être considérée comme éco-responsable ?

Plusieurs pistes de réflexion sont abordées par le consortium scientifique, qui requiert, en fil conducteur, la collaboration active des différents acteurs et intervenants du numérique, au-delà du consommateur, peu élogieusement considéré comme passif, qui arrive en fin de compte au bout de la chaîne de réflexion.

Opérateurs, équipementiers et hébergeurs mis dos à dos face à leurs obligations en matière d’écoresponsabilité.

Au cœur de la problématique soulevée, l’ARCEP entend attirer l’attention sur une amélioration urgente et nécessaire des dépenses électriques liées au déploiement et à l’usage des réseaux par les opérateurs, de manière à réduire les conséquences environnementales.

Source ARCEP

Un effort qui doit à court terme se révéler conjoint avec ceux déployés par les équipementiers comme les exploitants de centres de données, pour proposer des produits ou des solutions matérielles ou en termes d’hébergement, moins énergivores par :

Autant de pistes sont proposées en vue d’une réduction des consommations énergétiques globales.

Un plaidoyer pour l’innovation et les bénéfices fictifs du déploiement de la 5G en termes d’écologie?

L’évolution des usages a nécessairement entraîné une évolution des modes de consommation, ce qui est particulièrement notable en matière d’énergie déployée.

Si les technologies dernièrement mises en place ou dont l’avènement est proche, ont toutes relevé le défi de l’éco-responsabilité en termes de qualités propres, leur utilisation immodérée entraîne nécessairement un accroissement exponentiel des gaz à effet de serre mis en cause.

Un vœu pieu qui se transforme en flagellation écologique et la 5G comme le cloud en matière de gaming, en sont les exemples les plus révélateurs.

Bien qu’infiniment moins énergivores que les technologies précédentes ou la mise en place d’infrastructures physiques, leur utilisation généralisée notamment en matière d’urbanisme ou dotés d’une consommation mal évaluée dans l’ensemble de ses aspects, engendre forcément des émissions corrélatives non négligeables.

L’ARCEP a d’ailleurs tenu sur ce point à attirer l’attention des équipementiers qui subrepticement transfèrent le coût de leur impact énergétique sur le consommateur acquéreur du matériel.

L’innovation : des conséquences énergétiques difficilement appréciables sans évaluation à large spectre.

En cause, le parti pris de privilégier un retentissement tarifaire lié à la recherche et au développement, plutôt qu’une amélioration des coûts de production, contrairement à d’autres produits de consommation courante.

Véritable enjeu de la lutte écologique ? la guerre technologique que se livrent les équipementiers et les opérateurs afin d’optimiser la commercialisation de leurs produits, qui en bout de course génère des conséquences extrêmement nocives sur les comportements environnementaux.

Deuxième point sujet à caution : l’effet papillon du caractère épars ou mal serrié des technologies proposées pour contourner la difficulté écologique et qui au demeurant, peuvent se révéler encore plus consommatrices.

En d’autres termes, plusieurs éléments stratégiques forts, auxquels l’ARCEP entend donner une place publique en attirant l’attention de l’ensemble des acteurs du système sur les nécessités d’axer leurs politiques d’usage sur le recyclage, la réutilisation des terminaux, leur réparabilité en marge de l’acquisition d’un parfaite connaissance de leurs infrastructures.

L’objectif :évaluer le véritable impact et non pas en donner une quantification partielle, imparfaite et illusoire, négligeant par exemple les coûts de production ou leur impact carbone en termes d’acheminement des terminaux.

Une note qui se révèle extrêmement lucide sur les tenants et les aboutissants des conséquences de la course commerciale auxquels se livrent équipementiers, opérateurs et hébergeurs qui, sans plus d’analyse ou de réalisme risque d’entraîner de lourdes conséquences à plus ou moins court terme.

Appel à contributions.

L’Arcep invite tous les acteurs qui le souhaitent à contribuer à cette réflexion, en faisant part de leurs commentaires sur ces deux documents à l’URL suivante : réseaux-du-futur@arcep.fr, afin de lui permettre d’enrichir son analyse, avant la publication d’un document définitif.

Le document est à découvrir ici.

Source : ARCEP.

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