On le sait, le passage du réseau de l’IPv4 à l’IPv6 est devenu une priorité, notamment à cause de la pénurie imminente d’adresses IPv4. Néanmoins, cette transition reste difficile sur des réseaux prévus pour de l’IPv4, d’où la nécessité de recourir à des solutions techniques adaptées.
Celles-ci doivent permettre à un opérateur de déployer à grande échelle IPv6 sur un réseau qui demeure avant tout IPv4 (en interne), le tout « en douceur » sans interruption de service ni grandes perturbations pour les abonnés. A ce sujet, Free, qui propose l’IPv6 à ses clients depuis 2007, a choisi de se baser sur la solution 6RD (elle-même dérivée du 6to4 et conçue par Rémi Després).
Si le jargon technique vous semble incompréhensible, sachez néanmoins que ces spécifications sont généralement normalisées sous forme de RFC (documents techniques décrivant les normes utilisées sur Internet). Si le 6to4 est normalisé sous forme de RFC depuis 2001, ce n’était jusqu’à présent pas le cas de 6RD, qui vient tout juste d’être normalisé (RFC 5569). Le document décrit, à titre d’exemple, le déploiement de l’IPv6 sur le réseau de Free et ses spécificités (il n’a notamment pas été nécessaire de changer les DSLAM, pourtant compatibles IPv4 uniquement).
Cette annonce vient conforter le choix de Free, mais permet également aux autres opérateurs dans le monde de disposer d’une documentation précise autour de la solution 6RD et donc, d’un moyen de passer progressivement, à leur tour, en IPv6. En d’autres termes, c’est une excellente nouvelle et un bon espoir pour le déploiement rapide de l’IPv6 sur le réseau mondial !
Source : Infra | Net (ZDnet)