L’État français lance aujourd’hui data.gouv.fr, une initiative chargée de rassembler diverses données administratives et les proposer, en ligne, à tous les utilisateurs sous une licence ouverte. Une initiative saluée par les observateurs, mais non exempte de défauts…
Sous l’impulsion du gouvernement (projet « EtaLab »), le site data.gouv.fr permet de trouver de nombreuses données, en accès public, dans un souci de transparence. Issus de nombreuses administrations, les documents couvrent des données aussi variés que les élections, la criminalité, le budget de l’État, les taux de réussite des lycées français, etc.
Toutes ces données sont mises à disposition du public sous licence ouverte, autorisant la réutilisation des données publiées sous certaines conditions. Le gouvernement a opté pour une licence compatible avec d’autres licences libres connues, comme la Creative Commons (CC BY 2.0).
Parmi les quelques 352 000 documents mis à disposition, l’association Regards Citoyens, qui milite pour la mise à disposition des données administratives, constate que la majorité d’entre eux étaient déjà accessibles sur diverses plateformes ; le nouveau site constitue toutefois une avancée en rassemblant tous ces documents au sein d’un même lieu, ainsi qu’en améliorant la mise en forme d’un grand nombre d’entre eux.
Toutefois, un point noir subsiste en ce qui concerne le format des fichiers proposés : l’association constate qu’une majorité de fichiers sont proposés au format Microsoft Excel (.XLS), qui n’est ni libre ni ouvert, rendant difficile la réutilisation de telles données pour les développeurs. Elle estime qu’un « sérieux effort » reste à accomplir pour que la plateforme remplisse pleinement son objectif…
data.gouv.fr est actuellement mis en ligne sous forme de première version « beta » et devrait évoluer dans les mois à venir ; visiblement conscients des défauts de jeunesse du site, les auteurs de la page À propos mentionnent clairement qu’un « effort de long terme portera sur l’harmonisation des référentiels de données et de formats, et la généralisation de l’utilisation de formats ouverts ».