L’Empire du Milieu émerge désormais comme une puissance incontournable sur la scène mondiale, et il s’apprête à le démontrer une fois de plus avec la résolution sur le développement de l’intelligence artificielle qu’il prépare pour l’ONU.
Après les États-Unis, où des outils de pointe tels que ChatGPT ou Gemini sont déjà bien établis, la Chine se positionne comme le pays le plus en pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle. Ainsi, tout comme Washington, elle jouit d’une légitimité certaine pour proposer une vision globale de l’avenir de cette technologie. Une légitimité qu’elle entend mettre en avant au sein de l’ONU, en abordant notamment le retard des pays en développement dans ce domaine.
La Chine se présente comme la voix des nations les plus démunies.
IA mondiale : perspectives inégales et actions proposées par la Chine à l’ONU
L’intelligence artificielle promet des bouleversements majeurs dans nos sociétés dans les décennies à venir. Cependant, tous les pays ne sont pas sur un pied d’égalité, et les effets ne sont pas comparables aux États-Unis, par exemple, et dans des pays comme le Kenya ou le Bangladesh. Ces inégalités profondes sont au cœur des préoccupations de la Chine à l’ONU.
Tao Wang, porte-parole de la mission chinoise auprès de l’ONU, souligne que : « Le développement rapide de la technologie de l’IA n’a pas pleinement profité à la grande majorité des pays en développement. » C’est pourquoi cette délégation propose de soumettre au vote une résolution non contraignante lors de l’assemblée générale, axée sur le renforcement des capacités en matière d’IA dans les pays en développement.
Convergence mondiale : les initiatives américaines et chinoises à l’ONU pour l’IA responsable
Cette initiative ne surgit pas de nulle part. Elle fait écho à une autre initiative menée par les États-Unis au sein de la même enceinte. En effet, Washington a fait adopter une résolution prônant un développement « inclusif et responsable » de l’intelligence artificielle à l’échelle mondiale.
Cette résolution a suscité un large écho, avec 110 pays votant en sa faveur (sur 193 membres de l’Assemblée générale). La Chine elle-même a rejoint ce mouvement à la dernière minute, en se joignant à la liste des co-sponsors de la résolution. Autrement dit, Pékin ne se contente pas de suivre le mouvement, mais souhaite également transmettre un message clair. Et c’est ce qu’elle fera.