Intel, a publié en fin de semaine dernière, ses derniers résultats financiers pour le premier trimestre de l’année, et comme beaucoup de ses congénères dans le numérique, ils sont le reflet du climat ambiant c’est à dire en berne.
Pour cette période donnée, Intel affiche un chiffre d’affaires de 11,7 milliards USD ce qui représente une baisse de l’ordre de 36% par référence à l’année précédente, même si l’optimisme reste de vigueur au sein de la Direction.
Et en effet, cette crise est générale, et il n’y a qu’à jeter un oeil du côté des résultats publiés la semaine passée par Samsung, la crise semble s’éterniser et ne pas sortir les fournisseurs de puces ou constructeurs, de l’ornière.
A la différence que si Samsung connaît une déclive par rapport aux résultats de l’an passé, qui avaient été positifs dans leur ensemble, c’est la deuxième année consécutive pour Intel, d’affronter une perte d’intérêt au niveau de ses produits ; en effet, début 2022, la société américaine avait déjà affronté une perte de 2,76 milliards USD, ce qui représente la plus grosse perte industrielle enregistré, après des résultats records pendant la crise sanitaire.
L’heure n’est cependant pas vraiment à l’inquiétude puisque le portefeuille d’activités d’Intel lui permet de conserver la tête hors de l’eau. malgré tout.
Comme son homologue coréen, la moitié des revenus de la société sont issus de son départ « puces » tant pour PC que pour mobile ; activité qui a chuté de 38% par rapport au début 2022, avec un revenu d’activité de 5,8 milliards USD pour le premier trimestre.
Des résultats assez cohérents avec le contexte actuel.
Cette chute est assez logique, car après avoir dopé les ventes pour maintenir de bonnes conditions de télétravail grâce au renouvellement des outils numériques, tant les entreprises que les particuliers ont par suite supporté des besoins qui se sont avérés moindres, entraînant un net recul des ventes comme un stockage des marchandises.
2ème élément : l’activité des semi conducteurs, fournies aux centres de données a vue elle aussi son activité enfler les années précédentes, pour se casser la figure de 39% ce qui représente 3,7 milliards USD de moins entre les deux périodes.
Or, sur ce segment de marché, Intel semble avoir tenu tête face à la concurrence asiatique qui le prédomine depuis longtemps et ce très largement, avec des résultats bien meilleurs que ceux prévus mais surtout des produits nouveaux, sur lesquels Intel laisse encore la main à d’autres entreprises telles que Nvidia mieux placée sur la maîtrise de l’intelligence artificielle.
Parallèlement, Intel doit gérer ses coûts ou mieux encore, les réduire, pour faire face à une santé économique un peu bancale, ce qui lui impose de procéder à des plans sociaux dont le bénéfice serait de l’ordre de 10 milliards USD tout en lui permettant de réaxer sa nouvelle branche de fabrication de semi-conducteurs sur le territoire américain comme en Europe.
Pour résumer, la santé financière d’Intel est défaillante et ce depuis plusieurs mois, ce qui est clairement stigmatisé par ces derniers résultats.
De meilleurs chiffres sont sûrement à venir, mais uniquement de manière éparse et en fonction des domaines d’activité, ce qui devrait peut-être permettre à l’entreprise de se relever mais sans aucune garantie.
Côté prévisionnel, les chiffres qui sont avancés sont de l’ordre de 11,5 à 12,5 milliards USD, ce qui représente une légère hausse, probablement insuffisante, mais une hausse quand même, par rapport aux données catastrophiques des mois précédents.