Après des mois d’atermoiements et la conclusion d’un accord avec les développeurs d’applications, Google a étendu à compter du 1er septembre dernier, l’autorisation des systèmes de paiements tiers dans les applications disponibles sur son Play Store.
Cette décision est effective en Australie, en Europe, en Inde, Indonésie mais aussi au Japon, distinguant ainsi Google de son concurrent principal Apple, qui fait preuve de réticences sur le sujet.
Un pas en avant mais à contre-coeur.
Pour les développeurs, il s’agit là d’un premier pas en avant qui leur permet désormais d’inclure leur propre système de paiement dans les applications qu’ils ont conçues à quelques exceptions près toutefois: il ne doit pas s’agir de jeux vidéo, les normes de sécurité imposées par Google doivent être respectées, et il leur appartient de gérer la facturation comme les difficultés de paiement ou bien encore les remboursements, qui ne sont, par voie de conséquence, plus à la charge de Google.
En échange, les commissions perçues par le géant du net seront réduites de 4% ; pour rappel les applications dont le chiffre d’affaires s’élève à million de dollars par an sont soumises à des frais s’élevant à 15% de leurs revenus dans 99% des cas.
A 30% pour les autres.
« Android a toujours été un système d’exploitation ouvert unique en son genre, et nous continuons à faire évoluer notre plateforme et à accroître les choix offerts aux développeurs et aux utilisateurs, tout en maintenant notre capacité à investir dans l’écosystème » indique-t-on du côté de Google.
Une stratégie de limitation des poursuites.
En réalité, la grogne des développeurs quant à ce système qui était considéré comme abusif, n’a cessé de gronder ces derniers mois, contraignant la firme de Mountain View à procéder à quelques tests avec Spotify à ce sujet, mais également conclure des accords, notamment avec Match Group, au risque de se voir engagée dans une nouvelle bataille judiciaire, outre celles déjà pendantes depuis de nombreux mois, au terme desquelles elle n’est pas toujours sortie gagnante.
Par ailleurs, la Corée, par exemple, s’est montrée de son côté beaucoup moins patiente en votant un texte contraignant Google à lâcher un peu la bride, laissant planer un climat beaucoup moins complaisant sur ses activités.
Enfin, l’Europe de son côté n’est pas en reste avec l’arrivée du Digital Markets Act, censé mettre de l’ordre dans certaines pratiques considérées comme hégémoniques.
Aucun mouvement cependant de la part d’Appel qui poursuit sa politique personnelle ; sans doute pour peu de temps encore, les avancées du côté de son concurrent le plus direct poussant la Firme de Cupertio de plus en plus dans ses retranchements.