Une nouvelle plainte a été déposée par cinq associations de défense des consommateurs européennes, implantées en France, en Grèce, en Norvège, en République tchèque et Slovénie, vise Google et son « traitement des données personnelles des utilisateurs » auprès des autorités nationales compétentes.
L’information émane du Bureau européen des unions de consommateurs, qui répertorie 46 associations européennes de défense des droits des consommations.
Pour ces associations, Google encourage les usagers à autoriser un traitement étendu et invasif des données personnelles, et ce dès la création de leur compte, ce qui a contrevient au RGPD, en vigueur sur l’ensemble du territoire européen, une seule étape suffisant pour autoriser le géant du net à surveiller et exploiter toutes les actions menées sur le web.
Cette nouvelle plainte est par ailleurs soutenue par des associations tierces, au Danemark, au Pays-Bas, en Allemange et en Suède, qui ont de leur côté saisi leurs régulateurs nationaux, dénonçant la mise en place d’un procédé complexe dans le cadre de la mise en place de paramètres protégeant la vie privée grâce à des options confuses, dénonce le Bureau Européen des Unions de Consommateurs, qui regrette que la protection de la vie privée soit aussi difficile, du fait d’outils difficiles à installer.
Google s’inscrit naïvement en faux de son côté
De son côté, l’UFC-Que-Choisir, partie prenante à cette plainte, précise avoir été destinataire d’un certain nombre de plainte de la part de consommateurs confrontés à cette difficulté, qui atteste des manquements récurrents de la part de Google au RGPD, et les avoir adressées pour la plupart à la CNIL, afin qu’elle sanctionne la Firme.
De son côté, Google affirme le contraire et notamment que les consignes dispensées aux utilisateurs, sont limpides et lui permettent d’agir en toute confiance.
« Nous avons développé [ces options] sur les fondements des résultats de recherches approfondies, et selon les lignes directrices des autorités de protection des données, ainsi que sur les retours de tests d’utilisateurs » (…) « Nous sommes engagés pour faire en sorte que ces choix soient simples et clairs » précise d’ailleurs Google dans un communiqué.
Pour rappel Google est dans le collimateur de la CNIL, et a fait l’objet dans le courant du mois de décembre 2021, d’une nouvelle amende d’un montant de 150 millions d’euros, pour avoir refusé de simplifier les refus des cookies.
Une sanction antérieure vient par ailleurs d’être confirmée par le Conseil d’Etat, qui de son côté conforte la position des associations de consommateurs sur les pratiques de Google relatives aux cookies.