Mis en cause pour abus de position dominante en juin autour de son service publicitaire Adwords, Google échappe finalement à la sanction en prenant des engagements de transparence auprès de l’Autorité de la Concurrence.
Selon cette dernière, « Google s’engage à rendre plus transparentes et plus prévisibles pour les annonceurs les règles appliquées par son service de publicité en ligne AdWords ».
L’affaire remonte au mois de novembre dernier : Navx, société éditrice de solutions GPS intégrant, notamment, des moyens de contournement des radars automatiques, se retrouvait bannie du service Adwords sans explication de la part de Google. La firme, dont l’activité dépendait particulièrement de ces publicités, décida de porter l’affaire devant la justice ; l’Autorité de la Concurrence se saisit alors du dossier en juin.
Désormais, Google s’engage à être plus clair sur les modalités d’acceptation des campagnes publicitaires sur sa plateforme, notamment :
« * en spécifiant les dispositifs dont la publicité est autorisée ou interdite, s’agissant notamment des avertisseurs et des bases de données radars ;
* en précisant le champ d’application de l’interdiction et notamment, si celle-ci s’applique seulement aux contenus des annonces ou si elle s’étend aux pages de destination et de renvoi des annonceurs et à l’utilisation de mots-clés ;
* en mettant en place une procédure d’information et de notification ciblée des modifications de la politique de contenus AdWords (les changements plus restrictifs devant être annoncés en respectant un préavis de trois mois, sauf exceptions précisées par les engagements) ;
* en précisant la procédure pouvant mener à la suspension du compte de l’annonceur en cas de violation de la politique de contenus AdWords. Sauf exceptions, cette procédure prévoit au moins deux étapes, dont l’envoi d’un dernier avertissement formel informant l’annonceur de la violation qui lui est reprochée et du risque de suspension de son compte. »
Définis pour la France à l’origine, ces engagements, permettant de mettre fin à une gestion hégémonique de Google sur son propre service, vaudront finalement partout dans le monde, selon la firme.