Cela fait plusieurs mois voire plusieurs années pour certains, que les opérateurs européens insistent lourdement pour que les géants de la tech participent à l’entretien des réseaux qu’ils utilisent dans le cadre de leur activité sur le Vieux Continent, et ce en marge des mesures mises en place par ces derniers pour avoir sur pied des infrastructures qui leur permettent d’exercer à la hauteur de leurs ambitions.
Or, pour que cette contribution puisse s’opérer valablement, il est indispensable qu’un cadre réglementaire soit mis en place par les institutions européennes qui les y contraindrait en lieu et place d’incessantes négociations.
Si les pouvoirs politiques n’ont pour l’heure prêté qu’une oreille peu attentive à ces revendications, il semblerait que le vent serait en passe de tourner, avec une position enfin positive sur le sujet de la part de la France, de l’Italie ou bien encore de l’Espagne.
Une consultation serait même en projet, sur la base d’un certain nombre de questions posées directement aux opérateurs.
Si l’idée n’est pas nouvelle et a fait l’objet de longues revendications de la part de ces derniers, au cours des dix années passées, la pandémie, qui a bouleversé les modes de consommation des réseaux a donné des arguments supplémentaires aux requérants, qui plaident surtout en faveur de la modernisation des infrastructures, financée par le biais de cette contribution supplémentaire de la part des GAFAM.
Des réseaux inadaptés aux usages générés par les GAFAM.
Car ce qui est certain, c’est que les réseaux, saturés par le télétravail et le streaming, ne sont pas en l’état actuel, en mesure de supporter plus de trafic sans faire l’objet d’une rénovation en profondeur, ce qui ne peut selon leurs propres termes, en aucun cas être en intégralité assumé par les opérateurs, qui de leur côté sont contraints d’investir à égale mesure dans la construction du réseau 5G comme celui de la bascule cuivre / fibre optique.
De leur côté, les acteurs du streaming comme des réseaux sociaux se sont pour certains engagés à réduire leur flux mais sans toutefois évoquer la moindre participation financière au chantier.
Pour rappel, Meta, Alphabet, Apple, Amazon, Microsoft et Netflix concentrent plus de 56 % de l’ensemble du trafic mondial de données l’année passée et soulager les opérateurs d’une partie des frais d’entretien des réseaux permet avant toute chose aux Etats de maintenir leur compétitivité sur les objectifs qu’ils se sont fixés sur le déploiement de leurs propres réseaux de télécommunication.