Grégory Rabuel, actuel DG de SFR s’est engouffré dans la brèche initiée par Free, en revendiquant une participation de la part de Microsoft, Apple, Facebook, Amazon, Google et Netflix en fonction de l’usage qu’ils font des réseaux, dans le cadre d’un entretien accordé au JDD.
L’occasion aussi de revenir sur les prix des abonnements mis à la charge des usagers.
Mais au premier chef de ses préoccupations, le défaut de participation des géants américains, particulièrement gourmands en bande passante et qui utilisent cette dernière de manière excessive sans bourse délier.
« Il est indéniable que la majorité de la bande passante, soit 60 %, est consommée par six acteurs : Microsoft, Apple, Facebook, Amazon, Google et Netflix. Selon le principe de l’équité, il n’y a aucune raison qui justifierait que ces six acteurs-là ne paient pas en proportion de leurs usages. » précise-t-il très clairement.
Cette situation est pour l’un des hommes forts d’Altice, lié à la souveraineté numérique européenne, qui doit permettre de développer les infrastructures numériques en renforçant leur monétisation et ainsi apporter une réponse pérenne à l’usage qui en est fait en augmentation constante.
De son côté, Thierry Breton commissaire au Marché intérieur, semble préoccupé par cette situation et a précisé il y a maintenant quelques mois, qu’un consensus émergeait entre États européens de manière à ce que ces consommateurs de bande passante, mettent également la main à la poche.
En tête de liste, Netflix avec 20% de la consommation, suivi par Google, Akamai (11 et 8%), puis Facebook et Amazon (6/7% chacun).
Un commentaire
Ben si, en fait, il y a une excellente raison à ce que les Gafam ne paient pas pour la bande passante utilisée: c’est que les FAI facturent déjà leurs client pour ce service.
Ou alors, si les Gafam paient, il va falloir rendre les abonnements internet gratuits !
Vouloir que les FAI se fassent payer à la fois par les consommateurs et par les fournisseurs de contenus, c’est une remise en cause du modèle économique qui induira pus de complexité, d’opacité, et c’est potentiellement dangereux pour la neutralité du net.
Ce ne sont pas SFR et Free qui vendent des Gb/s à gogo dans leurs pubs ? Ca sert à quoi les Gb/s s’ils pleurent dès qu’on les utilise un petit peu ?
En fait c’est juste qu’il est très tendance de vouloir récupérer une part des bénéfices des Gafam (la logique « faut prendre l’argent là où il est »), peu importe la raison, et que les FAI tentent le coup.
Perso, j’ai quitté Free après des années de fidélité au moment où ils bridaient les accès aux services Google, prenant ainsi leurs clients en otages.