Cela fait plusieurs mois / années, que les opérateurs, et plus particulièrement Free, militent pour une participation plus importante de la part des GAFAM, à l’entretien des réseaux qu’ils utilisent dans le cadre de leur activité commerciale, certains bien au-delà de ce qui devrait être, en Europe mais plus particulièrement en France.
Côté GAFAM, on invoque le montant de plus en plus élevé de leurs investissements, en marge de toute taxation ou contribution supplémentaires à laquelle ils pourraient être soumis, notamment
Or, une grande partie de ce transit s’effectue au moyen de câbles sous-marins dont l’entretien représente un coût de plus en plus élevé et fait l’objet de financements encore trop marginaux et insuffisants de la part de ces sociétés (approximativement 10%), parmi lesquelles on retrouve Google, Meta, Amazon ou bien encore Microsoft.
Car qui dit augmentation du trafic, dit aussi augmentation du nombre de câbles nécessaires et cette participation devient proportionnellement de plus en plus faible selon les propos mêmes de Jean-Luc Vuillemin en charge du dossier chez Orange dans les colonnes du Monde : « sur le transatlantique, il est impossible aujourd’hui de faire un câble sans un GAFAM » indique-t-il d’ailleurs.
Un déploiement quasi à l’arrêt sans cette intervention financière.
Et force est de constater que les câbles déployés sont de plus en plus coûteux, et ne peuvent se dispenser du soutien financier des entreprises privées de grande envergure afin de pouvoir donner un coup d’accélérateur au déploiement.
Car si quelques opérateurs suffisamment autonomes comme Orange ou Deutsche Telekom ont encore les moyens d’investir ou de maintenir un déploiement correct, celui-ci ne pourra jamais se faire à un rythme élevé sans cette contribution supplémentaire au risque de voir le réseau complètement encombré à proche délai.