La semaine passée a été marquée par l’intervention de la vice-présidente américaine, Kamela Harris, en faveur de l’introduction d’un cinquième sénateur issu des rangs de sa propre majorité, Alvaro Bedoya, en qualité de commissaire de la Federal Trade Commission.
Cette même entité, qui a très contribué à la déroute du projet Libra/ Diem de Mark Zuckerberg.
Avec l’arrivée d’Alvaro Bedoya, sénateur démocrate, c’est la mise en place d’une politique anti-trust encore plus radicale qui voit le jour, et tout particulièrement axée vers la régulation des pratiques des GAFAM, de plus en plus pointées du doigt, mais aussi le terme d’une situation de blocage à laquelle l’actuelle présidente de la FTC, Lina Khan, était confrontée depuis de nombreux mois, en raison de la présence paralysante de deux commissaires républicains.
Or, c’est l’intégralité du marché du e-commerce qui est conditionné à cette commission, qui n’a de cesse depuis la désignation de Lina Khan, de vouloir mettre un terme aux pratiques monopolistiques régulièrement pointées du doigt, mais qui s’accroissent en raison des carences de la législation américaine sur le sujet, avec en ligne de mire privilégiée, Amazon, Microsoft, Meta, Apple, Google, et bien d’autres encore mais aussi et surtout le recueil et la protection des données …
Une prise de position à l’encontre des GAFAM, sans la moindre souplesse…
Alvaro Bedoya, de son côté, est un juriste convaincu et enseignant renommé auprès de l’Université de Georgetown, particulièrement au fait des errements liés aux nouvelles technologies. Son parcours a été semé d’embuches ce qui a par voie de conséquence, entraîné une situation de blocage au sein de la FTC.
Or, la FTC justement a commencé à étendre son champ de compétences et alerté les sociétés, GAFAM en tête, que toutes les opérations qui seraient susceptibles de s’inscrire à l’encontre des principes anti-trust énoncés par la FTC, encouraient de facto une annulation pure et simple, y compris au terme de la procédure de cession.
Une stratégie qui est dans la droite lignée de ce qui avait été annoncé par Joe Biden dès son arrivée au pouvoir, et qui ne devrait reculer qu’en cas de renouvellement partiel en sa faveur, au Congrès dès le mois de novembre prochain.
D’ici là, le durcissement des règles devrait être de rigueur et renforcer l’impopularité de la FTC, pourtant bien décidée à poursuivre la mission qui lui a été confiée, dans les termes et conditions très clairement posés.