www.calendes.gr
Le site officiel de la France, lancé en grandes pompes le 14 juillet et immédiatement indisponible, n’a toujours pas rouvert ses portes à l’heure actuelle. Aux dernières nouvelles, son lancement se voit repoussé à « la deuxième quinzaine d’août »…
Depuis le 14 juillet, ce message d’erreur est associé, dans le monde entier, à l’image de la France. Voilà le triste constat que l’on peut faire de ce lancement loupé pour France.fr, pour des raisons qui ne semblent même pas très bien définies. Régulièrement changé, le message d’accueil a évoqué, tour à tour, un problème de « capacité » des serveurs, puis un problème de « configuration » de ceux-ci…
Des « audits sur les causes des défaillances techniques » auraient été réalisés et permettraient au site de voir le jour, pour de bon, fin août. On sait d’ores et déjà qu’une nouvelle version, « dotée d’une dimension participative », verra le jour en novembre.
Au-delà du désastre d’ordre technique, il s’agit surtout d’un bel exemple de gaspillage d’argent public. A l’heure actuelle, le “lancement” de France.fr aurait déjà coûté plus de 862 000 euros (selon Les Echos), soit la moitié de son budget total, pourtant déjà très élevé pour un site web…
De son côté, le SIG (Service d’information du gouvernement) pense déjà avoir à « changer d’hébergeur ». No comment…
Mise à jour 13:05 : face à l’image d’un tel ratage, des hébergeurs privés se sont portés volontaires pour prendre en charge le bébé à leurs frais.
Frédéric Montagnon, directeur d’Overblog, n’a pas mâché ses mots : « Nous sommes prêt à donner un coup de main pour France.fr, par citoyenneté… Un contact à nous donner pour stopper le massacre ? », a-t-il lancé, à destination de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Octave Klaba, directeur du premier hébergeur français et européen OVH, a fait une proposition similaire. Dans la dernière newsletter OVH, on peut lire la déclaration suivante : « Ovh se propose d’apporter son aide et d’héberger ce projet gratuitement durant 1 an avec autant de serveurs, de la bande passante et d’homme qui seront nécessaire pour maintenir le projet en fonctionnement et encaisser toutes les montée en charge qui se présenteront ».
Bien entendu, l’initiative est généreuse mais pas totalement désintéressée : pour l’une ou l’autre des sociétés, réussir à récupérer l’hébergement du site officiel de la France vaudrait bien quelques cadeaux de bienvenue… 😉