Hier, le président de la Ligue Française de Football est revenu sur le calendrier des prochains appels d’offres pour l’acquisition des droits TV du championnat de France, pour la période 2024-2028.
La session sera donc organisée à l’automne 2023, soit quelques mois avant le lancement officiel de la saison 2024 avec à la clé, des ambitions non dissimulée en termes de résultats, mais également de revenus.
Cet appel d’offres mettra un terme à l’ensemble des litiges issus de la débâcle de Mediapro dès l’automne 2020, soit quelques semaines seulement après la mise en place de l’échéancier de règlement des droits, pour la période s’étalant entre 2020 et 2024.
Amazon, Canal+ et Free se sont partagé le gâteau grâce à une répartition, pour partie contestée par Canal+, sous-traitante de beIN Sports dans la négociation, qui a engagé un certain nombre de recours afin de la voir remise en question.
Le montant des droits ainsi répartis, a permis à la LFP de récolter près de 663 millions d’euros par saison, contre 1,153 milliard par année dans le cadre du contrat précédent, signé en 2018, ce qui s’est avéré catastrophique pour l’ensemble des protagonistes…. sauf Free qui est parvenu à tirer son épingle du jeu avec un concept inédit d’application.
Telefoot ou une débâcle juridique comme financière qu’il vaut mieux ne plus renouveler.
« L’objectif est d’injecter des liquidités, mais surtout de nous maintenir dans la compétitivité, a indiqué Vincent Labrune à L’Equipe. L’idée est de nous professionnaliser en tant qu’entreprise à tous les niveaux, grâce au soutien d’un partenaire référent qui, au-delà de l’apport de liquidités, doit nous permettre de passer un cap et d’accélérer la croissance de nos revenus en mettant en place des méthodes nouvelles qui doivent mieux valoriser nos atouts dans le futur… Par ailleurs, c’est en boostant sensiblement nos revenus internationaux que nous serons en capacité d’attirer plus de talents, de conserver les nôtres plus longtemps chez nous. »
Si des ambitions financières sont avancées, le digital devrait lui aussi avoir une fonction déterminante dans le cadre de cette rénovation de fond en comble du système de négociation des droits avec pour seule visée « être non pas dans le Top 4, d’ici cinq ans, mais sur le podium européen, aussi bien en termes de résultats sportifs que de revenus« .
Une longue réflexion est entamée depuis de nombreux mois consécutivement aux difficultés engendrées par l’abandon du projet Telefoot, qui a mis la LFP face à ses propres fragilités.
Un projet de société commerciale afin de rentabiliser au mieux ces droits serait toujours dans les tiroirs, sans pour autant montrer des avancées certaines depuis le lancement de l’idée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports l’an passé.
D’ici là, la LFP devrait entamer une phase de rénovation radicale, y compris quant à son appellation.
« La Ligue 1 est une marque qu’il faudra dépoussiérer et rebaptiser » aurait indiqué Vincent Labrune pour clôturer le sujet.