Le confinement engendre malheureusement des situations dramatiques et c’est le cas de l’enfance soumise aux mauvais traitements en milieu familial.
Humiliations, brimades, enfermement, défaut de contact avec l’extérieur susceptible de mettre en évidence, tout signe de violence physique ou psychologique, et n’omettons pas non plus l’indifférence du voisinage.
Une situation aggravée du fait du manque d’isolement de ces enfants, qui ne peuvent contacter de leur propre chef, sans redouter le pire, les services qui leur sont dédiés.
L’acceptation de la brutalité est par ailleurs un élément supplémentaire dans bon nombre de situations.
Si le gouvernement a fait le vœu pieu de doubler sa ligne téléphonique en charge de leur accueil, ce signalement peut désormais se faire par écrit, en ligne et rencontrer une prise en charge priorisée de la part d’un enfant qui en serait victime.
Il est cependant précisé sur la homepage, qu’aucune situation d’urgence ne saurait être traitée, ce qui reste un handicap pour l’initiative, même si les services de police ou de secours restent une réponse à défaut.
Un souci de discrétion prioritaire
Cette nouvelle fonctionnalité a été mise en place de manière à ce que les victimes d’abus puissent se manifester en toute discrétion explique le secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l’Enfance, particulièrement conscient de la difficulté rencontrée pour ces derniers de s’exprimer.
Pour rappel, Le 119, numéro gratuit lancé il y a maintenant près de trente ans, a reçu en 2018 près de 269.000 appels (737 en moyenne par jour), dont 12 % ont fait l’objet d’un traitement.
Les appels au 119 considérés comme urgents ont connu un bon spectaculaire de 60 %, selon des données issues d’une comparaison entre les trois premières semaines du confinement (du 18 mars au 6 avril) et une période équivalente en février (du 12 février au 2 mars) indique par ailleurs le secrétariat d’Etat.
La hausse des signalements a surtout marqué une forte évolution dans cours de la deuxième semaine (+15 % par rapport à la première), puis encore plus à partir de la troisième (+53 % par rapport à la première). 34% supplémentaires sont émis par les mineurs eux-mêmes.
Hausse des violences certes mais surtout de leur signalement.
Une situation alarmante à laquelle il est important d’apporter une réponse si nous ne souhaitons pas que les enfants soient les nouvelles victimes collatérales de la crise sanitaire.