De deux maux…
Le nouveau site de l’organisation Copwatch, visé par une décision de justice dans l’affaire Copwatch 2, va finalement être désactivé par ses propres auteurs, dans l’objectif avoué d’éviter la mise en place de mesures techniques de blocage de la part des opérateurs.
C’était une demande adressée par Free, dans une lettre, à l’hébergeur du site Copwatch, eu.org. Face à l’injonction qui le vise, lui et les principaux autres grands fournisseurs d’accès à Internet français, Free avait choisi de faire appel au principe de subsidiarité pour interpeller l’hébergeur du site. Objectif avoué : l’inciter à mettre volontairement hors-ligne le site incriminé, voire désactiver son nom de domaine, pour éviter de recourir au blocage.
En cas de blocage technique (DNS ou IP) de la part des opérateurs, les risques de « surblocage » étaient particulièrement importants, et auraient pu aller jusqu’à entraîner le blocage de l’ensemble des pages hébergées chez eu.org depuis certains fournisseurs d’accès !
La demande de Free a été transmise par eu.org aux principaux intéressés, les auteurs du site Copwatch. Dans un communiqué publié aujourd’hui sur leur site, ces derniers indiquent accepter de supprimer leur nom de domaine http://copwatchnord-idf.eu.org, pour éviter de mettre en jeu l’avenir de « centaines d’autres sites bénéficiant des services de eu.org ». Ils précisent toutefois que l’adresse initiale, bloquée lors de l’affaire Copwatch 1, reste disponible (via un réseau Tor ou un VPN) et soulignent l’existence de nombreux domaines miroirs.
Le nom de domaine sera désactivé « d’ici peu », indiquent les responsables du site.