Pour le Commissaire Européen, Thierry Breton, qui s’est exprimé sur le sujet en marge du Mobile World Congres qui vient de se clôturer, le marché des télécommunications supporte une parcellisation qui risque à terme de lui nuire, avec à la clé, un nombre incalculable d’opérateurs qui ne permet pas de le stabiliser.
L’argument est d’ailleurs la clé de voûte des opérateurs qui se sont insurgés contre la lenteur du système dans le cadre de la fusion Orange / MasMovil ; cette dernière ayant été en effet initiée dans le but de simplifier et réguler celui-ci.
Un spectre moins cher et des décisions plus rapides, autant de mesures qui devraient être prises afin de pouvoir l’unifier grâce à l’intervention d’opérateurs y compris étrangers, jouant le rôle d’organes de consolidation.
Moins de 4 opérateurs dans chaque pays pour consolider le marché
L’idée est en théorie porteuse, mais dans la pratique, elle rencontre des difficultés et pas des moindres, qu’il faut absolument surmonter selon Thierry Breton, qui milite pour la réduction à moins de 4 opérateurs par territoire conformément aux indications de Bruxelles.
Cette révolution passerait nécessairement par l’instauration de plusieurs mesures telles que :
- des procédures d’enchères plus rapides mais aussi et surtout moins onéreuses pour l’acquisition du spectre ;
- la mise en place de ce dispositif avant l’arrivée de la 6G, sur la base des errements. connus lors du déploiement de la 5G, lente, poussive et surtout sans concertation de la part des opérateurs ;
- la non perception du prix des licences par les Etats pour permettre aux opérateur de réinvestir les gains dans les réseaux.
Reste à voir comment ces propositions seront concrètement mises en œuvre et surveillées pour assurer leur efficacité.