Le premier opérateur européen d’infrastructures de télécommunications sans fil en Europe, est sur le point de céder près de 3 200 pylônes à Phoenix Tower International sur le territoire français.
Cette cession intervient quelques mois seulement après l’acquisition l’an passé, pour 5,2 milliards d’euros, d’Hivory.
Cellnex avait en effet acquis d’Altice presque 10 000 tours, dans le cadre d’une convention qui subordonnait cet achat à la cession d’une partie de sites à la concurrence, pour éviter une situation monopolistique.
La société s’est donc simplement conformée à cette exigence posée par l’Autorité de la Concurrence, en optant pour Phoenix Tower International.
PTI procèdera par la suite, de son côté, à l’acquisition de 1 226 sites de télécommunication dans des zones denses en France ainsi que 2 000 sites avec son partenaire Bouygues Telecom.
Une concurrence qui commence à s’organiser autour de la politique de cession / acquisition.
Selon Alex Mestre, Deputy CEO de Cellnex Telecom : « Les accords conclus avec Phoenix Tower International ainsi qu’avec PTI et son partenaire Bouygues Telecom ont été les leviers permettant à Cellnex de remplir les conditions exigées par l’Autorité de la Concurrence après la fin de l’acquisition d’Hivory en octobre dernier. Ces deux accords renforcent la logique de l’entreprise basée sur la gestion neutre et indépendante des infrastructures de télécommunications et représentent donc une étape supplémentaire dans la consolidation de ce modèle en France et en Europe. »
En tout et pour tout, ce seront 5 000 sites qui seront détenus et exploités par PTI dans l’avenir, ce qui lui permettra de pouvoir entrer en concurrence directe avec Cellnex ou bien encore Orange Totem, la towerco de l’opérateur historique,, sans pour autant leur tenir la dragée haute.
Car du côté de Cellnex, le parc d’infrastructures est d’ores et déjà composé de près de 130 000 sites, répartis en Europe, mais également aux USA, en Amérique Latine ou bien encore dans le Caraïbes.
Cellnex est actif dans quatre grands domaines : les services pour infrastructures de télécommunications ; les réseaux de diffusion audiovisuelle ; les services aux réseaux de sécurité et de secours et les solutions pour la gestion intelligente d’infrastructures et de services urbains (les Smart cities et l’Internet des objets (IoT)).
Pour rappel, Cellnex dispose de 70% des antennes relais 4G appartenant auparavant à Free mobile sur le territoire français. Elle gère également l’intégralité des infrastructures téléphoniques d’Iliad en Italie, soit 2200 sites. Ce n’est pas la première fois que Cellnex s’empare des antennes relais françaises, puisque Bouygues Telecom lui en avait également revendu plus de six cents il n’y a pas si longtemps.