Le dernier recours déposé par Canal+ contre une décision rendue par l’Autorité de la Concurrence en faveur de la LFP, vient d’être botté en touche par la Cour d’Appel de Paris.
Ce recours avait été diligenté en son temps par la filiale de Vivendi qui entendait dénoncer un abus de position dominante dans le cadre de la négociation des droits de retransmission des matchs de Ligue 1.
Pour la Cour d’Appel de Paris, la LFP n’aurait pas commis d’abus de position dominante lorsqu’il a remis sur le marché les droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2, consécutivement au forfait de leur ancien titulaire, Mediapro, confirmant ainsi la décision rendue en juin 2021 par l’Autorité de la concurrence, qui estimait alors que la LFP n’était pas dans l’obligation d’inclure le « lot n°3 » litigieux dans l’appel d’offres créé pour la renégociation des droits concédés à la société espagnole Mediapro.
Un déséquilibre financier qui passe mal
Canal+ s’estimait lésée en payant 332 millions d’euros par année pour la diffusion de 20% du championnat alors que de son côté, le géant du e-commerce, Amazon, raflait la mise en mettant la main sur les 80% restants issus de la déconfiture de Mediapro, pour la somme de 250 millions d’euros, entachant de nullité l’appel d’offre correspondant. Moyen mal fondé selon la Cour d’Appel de Paris, qui par voie de conséquence a privé la filiale de Vivendi d’une analyse au fond du dossier, à savoir l’abus de position dominante.
Cette décision est donc une nouvelle défaite judiciaire pour Canal+, qui intervient cependant juste après avoir remporté la totalité des droits de diffusions de la nouvelle Ligue des champions, de la Ligue Europa et de la Ligue Europa Conférence pour la période 2024-2027 pour un montant qui n’a pas été communiqué.
Un lot de consolation en quelque sorte pour regagner un peu de compétitivité sur le terrain, face à Amazon.