Le PDG d’AT&T, John Stankey, a appelé le Congrès à renforcer les pouvoirs de la Federal Communications Commission (FCC) pour obliger les grandes entreprises technologiques à contribuer à un fonds gouvernemental destiné à subventionner l’accès aux services de télécommunication à large bande.
Actuellement, ce fonds, connu sous le nom de Fonds du service universel, est principalement alimenté par des frais prélevés sur les abonnés au téléphone cellulaire et au service fixe et il dépense environ 8 milliards de dollars par an, issus des suppléments sur les factures téléphoniques.
Pour rappel, AT&T est le plus grand fournisseur de services téléphoniques locaux et longues distances et de xDSL des États Unis et le 2ème opérateur de services mobiles sur l’ensemble du territoire fédéral.
Lors d’un forum de l’industrie des télécommunications en Utah, Stankey a souligné que les sept plus grandes et rentables entreprises du monde ont construit leur succès grâce à l’internet et l’infrastructure fournie par les sociétés de télécommunications. Il a questionné : « Pourquoi ne devraient-elles pas participer à l’accès abordable et équitable aux services d’aujourd’hui qui sont tout aussi indispensables que les lignes téléphoniques d’antan ? »
Une absence de financement qui devient problématique
Cette difficulté est devenue plus pressante depuis qu’un programme gouvernemental de subvention en faveur de l’internet à large spectre, utilisé par 23 millions de ménages, a épuisé ses fonds en mai dernier. La Maison Blanche n’a de son côté, pas réussi à convaincre le Congrès de consacrer 6 milliards de dollars supplémentaires pour prolonger ce programme, ce qui est problématique.
Depuis 2020, le Congrès avait pourtant alloué un total de 17 milliards de dollars pour aider les familles à faible revenu et les personnes touchées par la pandémie de COVID-19 à obtenir un accès à internet gratuit ou à faible coût.
Le Fonds du service universel soutient financièrement les consommateurs à faible revenu, les écoles, les bibliothèques et les fournisseurs de soins de santé ruraux, leur permettant d’accéder à des services téléphoniques ou à large bande.
Plusieurs propositions sont actuellement à l’étude au Congrès pour exiger que les entreprises technologiques et les fournisseurs de services à large bande contribuent également à ce fonds.
Meta, la maison mère de Facebook, et Google n’ont pas encore commenté cette proposition.