L’ANFR a décidé de conforter son rôle d’acteur de référence dans le domaine du contrôle de l’exposition du public aux ondes électromagnétiques.
Fin 2020, l’agence s’est dotée d’un banc de mesure vectoriel permettant de réaliser une mesure rapide du débit d’absorption spécifique (DAS), qui caractérise l’exposition localisée créée par les équipements radioélectriques portés près du corps ; matériel qui a permis la création d’un véritable laboratoire d’expertise pour évaluer les innovations dans le fonctionnement des téléphones.
En d’autres termes, il représente le débit avec lequel l’énergie produite est absorbée par une unité de masse de tissu corporel et est exprimée en Watt par kilogramme (W/kg).
Or, le déploiement de la 5G va faire évoluer ces mesures et avec l’arrivée de la future bande millimétrique, les smartphones vont également devoir fonctionner à 26 GHz, donc à des fréquences beaucoup plus élevées que celles utilisées aujourd’hui par les réseaux et mesurées par notre banc actuel.
À ces hautes fréquences, l’énergie captée dans les tissus reste localisée à la surface de la peau et dans ce cas, l’exposition se caractérise en densité de puissance incidente (DPI) en espace libre et en densité de puissance absorbée (DPA) dans les tissus biologiques et s’exprime en Watt par mètre carré (W/m2).
C’est dans ce contexte que le laboratoire de l’ANFR s’est équipé en janvier 2023 d’un banc permettant la mesure des trois grandeurs DAS, DPI et DPA.
Cette acquisition prépare l’arrivée de la 5G en bande 26 GHz pour les équipements radioélectriques et permettra à leurs experts d’appréhender expérimentalement les exigences particulières de la mesure de densité de puissance.