Qu’il s’agisse de la Fibre ou de la 5G, les infrastructures nécessitent un investissement notable de la part des opérateurs en termes d’investissements comme d’implantation sur le territoire, largement poussés par le Gouvernement qui ne saurait se passer d’eux et fixe des objectifs plus ou moins tenables, ce qui est souvent vecteur de grogne.
Car à défaut de respect des lignes de conduite qui leur sont fixées, les rappels à l’ordre pleuvent, y compris de la part de l’ARCEP, comme c’est le cas actuellement concernant le déploiement dans les zones rurales, alors qu’un certain nombre de paramètres viennent en entraver le bon déroulement et ne permettent pas d’envisager sereinement l’implantation de 10 000 antennes 5G supplémentaires d’ici 2025.
Cette situation a contraint les opérateurs, dont Free, à rédiger une note transmise au Ministre de la Transition Numérique ainsi qu’à l’ARCEP, au sein de laquelle ils exprimer leur souhait de réduire la voilure du déploiement de la 5G dans les zones moins denses, notamment au regard des difficultés rencontrées du fait de la crise énergétique, des contraintes qu’elle impose à tous les acteurs de la filière et au premier chef de l’augmentation de près de 40% de la consommation électrique des antennes.
« Pour ne pas créer une nouvelle fracture territoriale, il est nécessaire que les opérateurs de télécommunications respectent les engagements pris vis-à-vis de l’Arcep », indique pourtant en réponse le Ministre délégué, qui semble refuser cet argument, pour qui le déploiement est bien au contraire, une source d’économie énergétique : « la 5G permet de diviser la consommation électrique du réseau mobile par 10 par rapport à la 4G ».
De son côté l’ARCEP ne semble mot dire et les objectifs restent pour l’heure maintenus coûte que coûte.