La crise n’a pas touché toutes les entreprises, voire leur a même été bénéficiable, à condition d’avoir fait preuve de résilience et de créativité tant du point de économique de technologique.
C’est le cas du coréen Samsung qui, pour la seule année 2021, a généré une augmentation de son bénéfice opérationnel de presque 53,5% pour le dernier trimestre de l’année, soit 10,6 milliards d’euros avec des ventes records sur l’ensemble de la crise sanitaire.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce succès, comme :
- la désaffection sur le marché des smartphones, de Huawei, qui avec la détention de bon nombre de brevets les années précédentes, pouvait d’ores et déjà se permettre de rivaliser mais surfe sur une mauvaise vague en raison du boycott américain qui ne lui permet pas d’utiliser les outils Google grand public, ce qui lui crée un préjudice sans commune mesure en raison de problèmes de sécurité.
- le positionnement de Samsung sur le marché de la puce électronique, qui lui rapporte 50% de son bénéfice d’exploitation sur le dernier trimestre, alors que la pénurie commence à avoir des conséquences véritablement catastrophiques pour certains, et lui permet bien au contraire de tirer son épingle du jeu dans ce secteur, avec une hausse de 18% sur l’année correspondant à un chiffre d’affaires annuel de 207 milliards d’euros.
- hausse soutenue dans le même temps, par la vente de smartphones haut de gamme, ce qui s’est révélé un argument économique majeur.
Samsung a avant tout su tirer parti d’un contexte sanitaire hostile en adaptant sa politique industrielle et commerciale.
En effet, même si Samsung a lui aussi du faire face à la problématique liée aux défaillances de la chaine de production des produits de mémoire pour serveurs, cela n’a entrainé qu’un léger recul de sa stratégie marketing, très onéreuse, relative à leur commercialisation sans toutefois la pénaliser dramatiquement.
Même chose du côté de l’unité de puce logique, qui avec la fonderie a enregistré une rentabilité record afin de pourvoir à la demande, avant une fin de crise fixée dans le courant de l’année mais qui a du mal à s’engager dans la voie d’une reprise en raison de l’installation dans la durée de la crise sanitaire.
Une situation complexe qui contraint le constructeur à avoir des réflexions profondes quant à sa stratégie de production comme commerciale, ce qui pour l’heure, semble lui réussir.