SFR a déposé une plainte, en août dernier, à l’encontre de France Telecom et de sa filiale Orange, pour des pratiques anticoncurrentielles présumées sur ses services de téléphonie mobile à destination des professionnels.
Si France Telecom a conclu avec Free un accord mutuel de non-agression, on ne peut pas en dire autant avec SFR, malheureusement pour l’opérateur historique.
Celui-ci se retrouve donc — à nouveau — devant l’Autorité de la concurrence. Le chef d’accusation n’est toutefois pas inédit : une plainte similaire avait été déposée par Bouygues Telecom en 2008. Les deux opérateurs reprochent à Orange ses pratiques anticoncurrentielles sur un marché des entreprises qu’il domine, selon les estimations de La Tribune, à environ 55% sur le mobile et 70% sur le fixe.
Concrètement, France Telecom proposerait des « remises liées » ou des prix de vente trop bas (« prix prédateurs »), ce qui découragerait, selon ses deux concurrents, l’émergence d’offres alternatives.
Le dossier n’ayant que peu avancé depuis la plainte initiale de Bouygues en 2008 et face au manque de fluidité constaté sur ce marché, SFR a décidé de faire avancer les choses en déposant sa propre plainte devant l’Autorité de la concurrence pour qu’une décision soit finalement prise.