Si l’équipementier télécom qui fournira ses principales infrastructures à Free Mobile est toujours inconnu, l’inquiétude quand au choix d’un équipementier chinois, au détriment de groupes européens comme Alcatel-Lucent, n’a jamais été aussi vive (on vous en parlait déjà en novembre dernier).
Selon LeMagIT, Free devrait limiter ses commandes au chinois Huawei (avec lequel il serait actuellement en discussions), et faire en partie appel à Alcatel-Lucent, groupe de télécommunications européen. Une information démentie par Huawei, qui affirme que « rien ne permet aujourd’hui de dire que le nouvel opérateur se fournira chez l’un ou l’autre des équipementiers présents sur le marché ». Néanmoins, c’est tout de même ce scénario qui semble se dessiner. Toujours selon la même source, la pression politique aurait contraint Free à trouver cette solution, plus diplomatique.
Côté syndical (CFC-CGC / Unsa Télécoms), les propos appellent à une réglementation sur le sujet : « Il faut que Free achète auprès d’équipementiers européens, puisqu’il dispose de licences qui sont des concessions sur le territoire européen ». En d’autres termes : si un opérateur bénéficie des autorisations de commercialiser ses offres sur un territoire donné, les règles du jeu devraient l’obliger à ne pas aller s’équiper ailleurs. Le président de l’Arcep, Jean-Ludovic Silicani, a de son côté estimé qu’il s’agissait d’un « vrai problème de politique industrielle », sous-entendant que l’Arcep n’est pas qualifiée pour légiférer et que c’est aux ministres de se pencher sur la question.
Il faut toutefois relever que Free n’est pas le seul sur le banc des accusés ; SFR a, selon La Tribune, passé commande de plusieurs gros équipements (des stations pour le sud de la France) début décembre, délaissant ainsi son précédent fournisseur, Nokia Siemens. Huawei a donc bel et bien déjà son ticket d’entrée pour la France…
Mise à jour 22:35 : ajout de quelques précisions/rectifications
Souorce : LeMagIT