L’Académie des sciences, l’Académie des technologies et l’Académie de médecine ont approuvé sans aucune réserve un rapport de l’Afsset publié en octobre dernier, qui indiquait que les antennes-relais ne présentent aucun risque notable pour la santé.
Les antennes-relais « ne sont ni génotoxiques, ni cogénotoxiques, ni mutagènes, n’ont pas d’effet cancérogène ou cocancérogène, n’ont pas d’effet délétère sur le système immunitaire, ne provoquent pas d’augmentation des cancers expérimentaux… ». C’est, en substance, ce qui ressort du rapport de l’Afsset, l’agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail, publié en octobre dernier. Ces conclusions ont été validées sans réserve, hier, par un groupement d’experts de trois Académies (sciences, technologies et médecine).
Ceux-ci ont en outre précisé que « réduire l’exposition aux ondes des antennes-relais n’est pas justifié scientifiquement », faisant référence aux expérimentations en cours de déploiement dans plusieurs villes françaises. Pire, cela risquerait d’augmenter, sans justification, la puissance d’émission des téléphones portables, opération dont le risque n’est absolument pas évalué. « Des mesures de réduction des expositions ne peuvent aujourd’hui relever que d’une décision de gestion politique. Une réduction irréfléchie de l’exposition aux antennes-relais pourrait aboutir à un effet inverse pour la grande majorité des Français, sans bénéfice sanitaire pour les autres », ont déclaré les représentants des trois académies lors d’une conférence de presse.
Si les conclusions sont identiques, les académies et l’Afsset s’affrontent néanmoins pour un problème de forme. Il serait notamment reproché à l’Afsset de mettre l’accent sur des effets biologiques, constatés avec des « niveaux d’exposition 5 000 à 30 000 fois plus élevés que ceux créés par la quasi-totalité des antennes-relais ». Du côté de l’Afsset, on juge cette accusation « indigne » et on continue à penser que la puissance des antennes-relais les plus importantes doit être baissé. Affaire à suivre…
Source : Le Figaro