5G SA : une promesse de rupture technologique
Contrairement à la 5G Non Standalone (NSA), qui s’appuie encore sur le cœur de réseau 4G, la 5G SA repose sur une infrastructure dédiée, garantissant une latence minimale, une meilleure gestion du trafic et l’ouverture vers des services avancés comme la VoNR (Voix sur Nouvelle Radio) ou le network slicing. Free a officiellement activé sa 5G SA en septembre 2024, devenant le premier opérateur français à proposer cette technologie sur la bande cœur 3,5 GHz. La 5G SA de Free Mobile représente une avancée significative pour les usagers français.
Une couverture nationale… mais à géométrie variable
Sur le papier, Free annonce 20 000 sites 5G actifs, couvrant près de 95 % de la population française. Mais la réalité de la 5G SA est plus nuancée : seuls environ 6 950 sites sont équipés de la bande 3,5 GHz, indispensable à l’activation de la Standalone. Le reste du réseau utilise majoritairement la bande 700 MHz, idéale pour la couverture étendue mais bien moins performante pour les débits. Résultat : la couverture 5G SA reste aujourd’hui concentrée sur les zones urbaines et périurbaines.
Compatibilité des appareils : un frein encore significatif
Autre limite : la compatibilité des terminaux. La 5G SA de Free est principalement accessible sur les derniers modèles Android. Du côté d’Apple, les utilisateurs attendent toujours le feu vert pour l’activation de la SA via une mise à jour firmware, ce qui limite de facto la base d’abonnés pouvant exploiter le plein potentiel du réseau.
Une promesse de qualité de service, mais quels bénéfices concrets ?
Pour les appareils compatibles, la 5G SA de Free permet de réduire significativement la latence, d’optimiser la stabilité des connexions, et d’ouvrir la voie à des services plus différenciants. L’activation de la VoNR (Voix sur Nouvelle Radio), qui assure des appels de meilleure qualité directement sur le cœur 5G, est désormais effective. Reste à voir si le slicing sera proposé à court terme.
Un atout face à la concurrence
Avec cette avancée, Free conserve son positionnement disruptif : une 5G SA sans surcoût sur son forfait à 300 Go/mois, là où certains concurrents réservent la SA à des offres premium. Mais la course ne fait que commencer. Orange et Bouygues accélèrent à leur tour sur le déploiement SA, notamment sur les grandes agglomérations. Le défi de l’expérience utilisateur homogène reste entier. La qualité de la 5G Free ne pourra cependant réellement convaincre que si la couverture en bande 3,5 GHz s’étend à des zones plus larges et si la compatibilité terminale se généralise.