Lors d’une visite à Hong Kong samedi dernier, Jensen Huang, PDG de Nvidia, a réaffirmé son engagement envers une coopération internationale dans le domaine des technologies, malgré les restrictions croissantes sur l’exportation de technologies avancées imposées par les États-Unis à destination de la Chine.
Depuis l’administration Trump, puis sous la présidence Biden, les États-Unis ont renforcé les contrôles sur les exportations de semi-conducteurs et d’équipements informatiques, invoquant des raisons de sécurité nationale. Ces mesures ont directement affecté Nvidia, leader mondial des puces dédiées à l’intelligence artificielle (IA), contraint d’adapter sa gamme de produits pour le marché chinois.
Cependant, Huang a exprimé son optimisme lors de son discours à Hong Kong :
« La science ouverte et la collaboration mondiale existent depuis des siècles. C’est ce qui a toujours alimenté le progrès social et scientifique. Cette coopération continuera. »
Un équilibre entre respect des lois et innovation
Tout en reconnaissant les contraintes imposées par les politiques américaines, Huang a assuré que Nvidia continuerait de respecter les lois en vigueur tout en poursuivant ses avancées technologiques.
« Peu importe les politiques de la future administration américaine, nous nous engageons à équilibrer le respect des lois avec notre mission d’innover et de servir nos clients dans le monde entier. »
Ces déclarations font écho aux défis croissants relevés par Nvidia, dont les GPU (unités de traitement graphique) sont essentiels pour les applications d’IA. Ces puces, très énergivores, soulèvent également des questions environnementales.
Vers une IA plus durable
Interrogé sur les besoins énergétiques des technologies d’IA, Jensen Huang a souligné l’importance d’une approche durable :
« Si le monde consomme plus d’énergie pour alimenter les systèmes d’IA, il devient un monde meilleur grâce aux opportunités qu’elle crée. »
Il a également plaidé pour l’installation des superordinateurs d’IA dans des zones éloignées et alimentées par des énergies renouvelables, afin de réduire leur impact environnemental sur les réseaux électriques locaux. Selon lui, l’IA peut jouer un rôle clé dans le développement de solutions écologiques :
- Stockage innovant du dioxyde de carbone.
- Conception avancée d’éoliennes.
- Création de nouveaux matériaux pour le stockage énergétique.
Huang a résumé cette vision ambitieuse :
« L’énergie utilisée pour l’intelligence est l’une des meilleures utilisations que l’on puisse imaginer. »
L’ère de l’IA : une opportunité historique
Lors de son discours à l’Université des sciences et de la technologie de Hong Kong, où il a reçu un doctorat honorifique en ingénierie, Jensen Huang a décrit l’avènement de l’IA comme une « nouvelle ère informatique » :
« L’IA révolutionne tous les secteurs et disciplines scientifiques. Si je pouvais recommencer ma carrière, ce serait maintenant, à cette époque où tout est à réinventer. »
Pour Huang, cette période représente une opportunité sans précédent :
« Les plus grands défis de notre temps, autrefois inimaginables, sont désormais à notre portée. »
Un message d’espoir et d’innovation
À 61 ans, le dirigeant de Nvidia continue d’incarner une vision optimiste de la technologie comme vecteur de transformation globale. Ses propos mettent en lumière le potentiel de l’IA non seulement pour améliorer la productivité, mais aussi pour relever les défis environnementaux et sociétaux majeurs.
Alors que l’on ne peut les tensions géopolitiques et de concurrence accrue qui impactent le domaine des semi-conducteurs, Jensen Huang appelle à ne pas perdre de vue l’essentiel : l’innovation au service du progrès collectif.