Mauvaise nouvelle, mais on s’y attendait un peu pour pas mal de raisons qui restent de l’ordre de la cuisine locale italienne, la proposition révisée d’iliad faite le 18 décembre dernier, sur la fusion de leurs filiales en Italie a fait l’objet d’un rejet de la part de Vodafone.
Pour l’opérateur français, il s’agissait surtout de créer un challenger innovant sur le marché du secteur des télécommunications en Italie, sur les bases suivantes :
- Une fusion à parité à travers la création d’une NewCo ;
- Vodafone Italia valorisée 10,45 milliards d’euros en valeur d’entreprise. Le groupe Vodafone aurait reçu 6,6 milliards d’euros en numéraire ainsi qu’un prêt d’actionnaire de 2,0 milliards d’euros ;
- iliad Italia valorisée 4,25 milliards d’euros en valeur d’entreprise. Le groupe iliad aurait reçu 400 millions d’euros en numéraire ainsi qu’un prêt d’actionnaire de 2,0 milliards d’euros ;
- Retrait de l’option d’achat initialement envisagée au bénéfice du Groupe iliad.
Sur un marché qui a besoin de neuf en Italie, cette proposition apparaissait comme la meilleure à formuler. Le refus de Vodafone n’est cependant en rien une entrave au développement de la filiale transalpine de l’opérateur, qui va poursuivre son expansion à son rythme sur les bases qui lui sont propres :
- Plus de 10,5 millions d’abonnés mobiles depuis le lancement en mai 2018 ;
- Une position de leader en termes de gains de nouveaux abonnés sur l’internet fixe parmi les 5 grands opérateurs ;
- Plus d’1,0 milliard d’euros de chiffre d’affaires généré en 2023 et atteinte du point d’équilibre sur l’OFCF.
Le Groupe iliad a communiqué sur ce refus ce matin et « entend continuer à renforcer ses positions sur le marché italien et poursuivre sa stratégie offensive en matière de gains de parts de marché sur tous les segments ».