Le fonds d’investissement KKR, principal allié du Gouvernement italien dans le cadre sa proposition de rachat du réseau fixe de TIM, aurait revu sa copie avant le terme fixé au 15 octobre, soit hier, pour séduire un peu plus TIM sur le projet dont ils sont porteurs.
Cette cession est le prix à payer pour une restructuration par TIM, dont l’objectif principal est de désendetter pour partie le Groupe détenant l’opérateur italien ; dette dont le montant s’élève à près de 26 milliards d’euros.
Autre projet : relancer la stratégie de TIM en renonçant l’ensemble des services proposés par l’opérateur, impacté par l’arrivée de la concurrence sur le marché, et notamment de Free dont les offres se sont avérées disruptives avec ce qui était proposé auparavant en termes de tarification.
KKR n’est cependant pas seul candidat sur les rangs et il lui a fallu s’allier le Gouvernement italien comme F2i, un fonds italien d’infrastructures spécialisé notamment dans l’énergie, qui mettrait sur la table 1 milliard d’euros.
Cette alliance lui permettrait :
- de pouvoir proposer une rallonge à l’offre initialement émise, pour un montant de 23 milliards d’euros incluant désormais la reprise partielle des créances, pour un montant de 10 milliards outre 2 milliards supplémentaires si on y ajoute OpenFiber;
- d’intégrer les 40 000 salariés de TIM au sein de NetCo, l’une de ses filiales.
La caution du Gouvernement et son soutien indéfectible.
En tout état de cause, la proposition de KKR a fait l’objet d’un plébiscite de la part du Gouvernement italien, par la voix de Giorgia Meloni, tant et si bien que le Trésor Public prendrait en charge 15 à 20% de participation au capital social de NetCo dans la cadre d’un montant spécifique, à auteur maximum de 2,2 milliards d’euros.
Reste cependant le projet déposé par Vivendi qui dispose d’ores et déjà de 30% du capital social dont les dirigeants ont rencontré le Gouvernement italien il y a quelques jours dans le cadre de cette procédure de rachat, et qui entend probablement contrarier les projets de KKR.
Car Tim reste focalisé sur la genèse de son projet, à savoir rembourser la majeure partie de sa dette et donner un coup de neuf à sa stratégie pour être plus compétitif sur le marché et forcément, cela se fera au mieux disant.