Le gendarme des télécoms a publié hier son dernier observatoire sur la situation du marché des télécoms français, avec au coeur de l’analyse, un point sur la qualité et la disponibilité des réseaux sur l’ensemble des territoires, la mutualisation des réseaux mobiles, la démarche « Pour un numérique soutenable », ainsi que l’implication renforcée de l’Arcep dans les travaux européens.
Pour cette dernière année, on peut remarquer que des investissements massifs ont été effectués par les opérateurs et plus particulièrement dans les infrastructures, soutenant de concert leur revenu, comme cela est le cas depuis plusieurs années, laissant clairement apparaître une véritable stabilité en termes de croissance.
Près de 15 milliards d’euros et 10% de hausse, sont en effet venus renforcer leur activité sur la seule année 2021, lors de laquelle, dans un contexte pas simple, les opérateurs ont fait preuve d’une véritable résilience.
Cette croissance est en effet de près du double depuis 2015, si l’on exclut de tous les paramètres, les achats des fréquences 5G qui ont représenté bien évidemment, un investissement massif et d’avenir.
Le mobile et la fibre, fers de lance des opérateurs.
Plus que jamais, le mobile est une niche rémunératrice, avec la reprise de l’itinérance vers l’étranger, ce qui avait été abandonné quelques mois auparavant.
Beau temps également sur le déploiement de la Fibre, le marché de détail et les offres fixes, qui accusent une hausse de 5% des revenus retirés
Côté tarifs, les abonnements se sont effondrés mais ont fini par trouver une certaine stabilité depuis plusieurs années, sauf du côté de l’ADSL, qui a supporté une augmentation de son tarif moyen de plus de 7% sur les 12 derniers mois contrairement à la Fibre, qui n’a été impactée qu’à hauteur de 4%.
En termes de déploiement pourtant, la Fibre a surpassé toutes les prévisions et supplanté le nombre d’abonnements ADSL avec près de 30 millions de foyers raccordés.
Les télécoms se portent bien malgré la crise sanitaire qui aurait pu lourdement sanctionner la croissance en bridant ses investissements .. mais cela est loin d’être le cas.